Richard revient dans la chambre avec son paquet de cigarettes.
Il a eu la présence d'esprit de prendre un cendrier.
Debout sur le bord du lit, presque impudique, il allume deux cigarettes.
Il en tend une à Clara.
— Merci.
Il revient fumer contre elle.
Il a le cendrier posé sur son ventre plat.
Sur le dos, Clara regarde le plafond.
Elle souffle la fumée.
— Je n'ai jamais fait l'amour avec quelqu'un d'aussi jeune.
Elle ne sait pas pourquoi elle lui dit ça.
Une petite vague de remords, peut-être.
— Ce n'est pas une question d'âge, je crois, répond Richard.
— Je devine que ce n'était pas ta première fois.
— J'ai un peu d'expérience…
Clara tourne sur le côté.
Elle le regarde.
Richard est vraiment beau.
Il pourrait être mannequin pour un catalogue de mode adolescente.
— Tu sais comment Thierry et Joëlle se sont rencontrés?
— Thierry drague au centre commercial… Dans la galerie marchande avec les boutiques… Il suffit d'aborder les femmes seules.
— Vous leur dites quoi, exactement?
— Si elles veulent aller boire un café.
— Ça suffit?
— Si elles hésitent, on ajoute un compliment sur leur physique.
— Comme quoi?
— Votre charme a brisé ma timidité… J'aimerais tant pouvoir parler avec vous, juste pour un moment.
— Si elles disent non?
— Tant pis pour elles… Thierry n'a rien à vendre. Il ne veut rien en retour. Il veut juste partager un moment pour parler.
— Si elles sont mariées?
— Pas avec celles-là… Il regarde si elles portent des alliances… Il faut un peu observer. Les femmes seules ont une façon de bouger.
— Quelle façon?
— Un peu plus nerveuse… Elles sont sur le qui-vive. Elles regardent loin comme si elles cherchaient quelque chose… Une femme mariée ne regarde pas autour d'elle. Elle a le nez sur son portable ou sur ses enfants.
Clara rigole.
— Thierry n'a pas froid aux yeux.
— Il regarde comment elles sont habillées… Si elles portent des lunettes… Si les chaussures sont neuves. Si elles ont trop de bijoux, c'est non… Trop de maquillage, non plus. Pas de botox ou toutes ces conneries… Pas de leggings ou de survêtements… Il recherche des femmes qui n'ont pas peur de montrer leurs rides. Des femmes qui savent ce qu'elles sont.
— Je ne porte pas de lunettes.
— Oui, mais je ne t'ai pas dragué.
— Et, vous en tirez quoi de cette expérience?
— Ce qu'on vient de faire…
— Vous voulez baiser des vieilles, quoi.
— Non, Clara… Tu n'y es pas du tout… Nous voulons faire l'amour avec des femmes. Des femmes expérimentées avec qui les sensations sont plus intenses. Qui pensent à l'acte et non pas de savoir si les copines ont posté un truc sur Instagram… Les filles de nos âges ne sont pas intéressées par les sensations… Il faut de l'expérience pour ça. Seule une femme mûre apprécie un rapport physique. Elle désire l'amour, sans compromis et sans arrière pensée.
Clara est soufflée par la maturité de pensée et la parfaite élocution de Richard.
Le courage, aussi…
L'adolescent écrase le bout de sa cigarette dans le cendrier.
Il se penche au-dessus d'elle pour le poser sur la table de chevet.
Après, il se déplace vers le bas du lit en la couvrant de baisers.
Clara continue de fumer.
Il embrasse les poils de son pubis.
Elle relève la tête spontanément en pensant aux exigences de son mari:
— Tu veux que j'aille me rincer?
— Non… J'aime mieux comme ça.
Yves ne lui a jamais léché la chatte après l'amour.
Il n'avait pas cette imagination ou peut-être tout simplement aucun intérêt à aller plus loin.
Devenue son épouse, Clara n'était qu'un statut social de plus.
Sa femme à tout faire, baisée à l'occasion…
L'intimité n'ajoutait rien à sa position puisque personne ne pouvait en apprécier la qualité.
Ce n'était pas quelque chose qui pouvait impressionner les collègues de bureau.
Par contre, dans son milieu relationnel, les hommes parlent volontiers de leurs maîtresses.
C'est presque aussi important que le chiffre d'affaires…
La femme à la maison, on s'en fiche.
Elle est assurée, tout comme le reste…
Seule la maîtresse est excitante.
Le risque…
Le piment.
Le danger.
Jusqu'au jour où la maîtresse est trompée à son tour.
Parce que rien n'est meilleur que d'en jongler deux ou trois.
Le harem du phallocrate…
Dans tout ça, l'amour physique n'est pas si important.
On baise vite fait.
On vide ses couilles.
Et du coup, toutes ces jeunes femmes insatisfaites se morfondent en se sentant usées.
Seule satisfaction, le petit cadeau d'après…
Laurence préfère sucer un compte en banque.
Yves n'a jamais demandé à Clara si elle avait pris du plaisir au lit.
Il aimait surtout qu'elle lui fasse la cuisine et qu'elle s'occupe des enfants.
Les enfants…
Un remords maternel assaille Clara à l'instant où le garçon de seize ans lui lèche le con.
C'est tellement bon de le laisser faire…
Elle a envie de leur envoyer un message pour leur dire de ne pas s'inquiéter.
Elle rentrera un peu plus tard que prévu.
Elle a laissé son portable dans son sac à main dans le salon.
Tant pis…
Plus tard, peut-être.
Richard est véritablement doué.
Où a-t-il appris à faire jouir une femme de la bouche?
Très vite, Clara repart dans ses gémissements.
Va-t-il l'emmener à l'orgasme ou la baiser de nouveau?
Clara libère toutes sortes de fantasmes qui tourbillonnent dans son esprit.
La digue est brisée…
Elle voit la maison de Fontenelle.
La grande maison familiale où ils se retrouvent pendant les vacances.
Clara nue sur le bord de la piscine.
Penchée en arrière, elle exhibe ses magnifiques seins d'adolescente…
Elle est fière.
Elle écarte les cuisses.
Son oncle Jonathan remonte des profondeurs comme un monstre marin.
Il colle sa bouche contre elle.
Elle cambre le dos.
Elle pousse son bassin en avant.
Est-ce qu'on a le droit de faire jouir, comme ça?
Est-ce qu'on a le droit de faire jouir des adolescents?
That is the question…
Joëlle dit que c'est toléré.
Que c'est même permis par la loi…
Alors, pourquoi est-ce que tout le monde en fait un tel foin?
Pourquoi est-ce que la morale est si contraignante?
Parce que, sous la gouverne d'un homme, la femme ne peut être que mère ou putain?
Clara sent monter son orgasme, elle tire Richard par les épaules.
— Viens me baiser… Je veux te sentir.
Il est parfait, pense Clara.
Richard est tellement obéissant.
Il bande comme un dieu.
L'adolescent monte une troisième fois sur elle.
Elle a une idée.
— Attends…
Ils inversent les rôles.
Richard reste allongé.
Elle le chevauche.
Clara n'a pas fait ça depuis des années.
Ses seins lourds pendent vers lui.
L'adolescent ne peut pas s'empêcher de les pétrir.
De les avaler…
Il a compris qu'avec Clara, il faut pincer les mamelons.
Pas qu'un peu.
Pincer fort…
Aussitôt Clara hurle son plaisir.
Quelle sensation!
Dans cette position, elle aime se frotter à lui.
Un mouvement du bassin particulier à légère rotation qui stimule les abords de son clitoris.
C'est elle qui règle l'intensité.
Clara a toujours adoré y mettre tout son poids.
Frotter intensément…
En même temps, la verge de Richard laboure l'approche du col de son utérus.
Elle contrôle.
Elle est aux commandes.
Elle sait que Richard va durer.
Elle n'a plus qu'à garder sa verge plantée en elle…
Bouger.
Frotter.
Sentir.
Elle ferme les yeux.
Elle laisse sa voix s'échapper.
Elle pense à l'amour débridé de sa jeunesse…
À la fac, Clara avait une vraie réputation.
Elle aimait baiser.
Elle ne le cachait pas.
C'était encore plus facile, loin de la supervision des parents.
Tellement d'opportunités…
Tellement de choix.
Des fêtes étudiantes, sans arrêt…
De l'alcool.
Du cannabis…
Une fois, elle était tellement dans les vapes que quatre ou cinq types lui étaient passées dessus dans la même soirée.
Le lendemain, elle était plus gênée par sa gueule de bois qu'autre chose.
Pourquoi avoir abandonné tout ça?
Pour faire plaisir à sa mère?
Pour épouser le modèle bourgeois?
Avant de dire oui à l'église, elle aurait mieux fait de mesurer la longueur de la queue de Yves plutôt que l'épaisseur de son portefeuille.
Tant pis…
Elle va baiser Richard.
Elle va le baiser toute la nuit…
Dans cette position, les orgasmes de Clara sont toujours très puissants.
Elle a crié les autres fois mais, cette fois-ci, elle y va de tout ce qu'elle a.
Un orgasme de folie qui la transperce de la tête aux pieds.
Il lui faut un moment avant de réaliser que Richard n'a pas joui en elle.
Elle a une nouvelle idée.
— Mets-toi debout, vite…
Clara s'écarte.
Richard obéit.
Il est debout, sexe tendu, au pied du lit.
Clara se met à genoux devant lui.
Cette position de soumission l'excite particulièrement.
Elle ouvre la bouche en grand.
Elle tire la langue…
Richard comprend.
Il se masturbe pendant qu'elle caresse sa chatte doucement.
Elle n'a pas longtemps à attendre.
Richard déverse son sperme épais sur sa langue.
Clara savoure sa semence.
Elle suce son gland.
Sa verge.
Ses couilles.
C'est tellement bon…
Clara pense à ses enfants.
Elle espère qu'ils sont allés se coucher comme des grands.
Elle ne prend plus de baby-sitter.
Elle estime qu'à leurs âges, ils sont assez sérieux.
Ils ont des portables.
Ses parents la laissaient souvent seule avec son frère, surtout pendant les grandes vacances.
C'est là que son oncle en profitait.
Les pneus de sa petite voiture de sport sur les graviers, c'était comme un réflexe de Pavlov…
Clara mouillait.
À quinze ans, c'était tellement bon de baiser en secret.
Les amours interdits de l'été...
Elle se sentait spéciale d'avoir un amant adulte.
De faire tout ça dans le dos de ses parents...
Clara ouvre les yeux.
Richard l'observe de haut.
Elle suce un adolescent.
Les rôles sont inversés.
Clara réalise qu'à partir de maintenant, elle est damnée.
Joëlle a ouvert la porte du péché…
Richard est son amant.
L'idée la rend tellement heureuse qu'elle en frissonne de la tête aux pieds.
Plus tard, Clara a envie d'uriner.
Nue, elle se faufile hors de la chambre d'amis.
Dans le passage, elle écoute attentivement.
Pas un bruit en provenance de l'autre chambre à coucher.
Elle se dépêche d'entrer dans la salle de bain.
Elle urine.
Elle utilise un peu de papier toilette humide pour nettoyer sa vulve.
La pièce est propre et bien rangée.
Clara apprécie le décor minimaliste et luxueux de Joëlle.
Des couleurs neutres…
Tout est bien ordonné.
Rien à voir avec le foutoir chez elle.
Pourquoi n'arrive-t-elle pas à organiser sa vie?
Elle actionne la chasse-d'eau.
Elle se lave les mains.
Elle retourne en sautillant vers le lit.
Richard a attrapé la couette dont il s'est recouvert.
Clara se glisse contre lui.
Il se lève pour aller faire la même chose.
Clara le voit passer.
Il est si fin.
Pas une once de gras…
Des muscles à peine dessinés.
Un corps presque androgyne.
Clara éteint l'éclairage du plafonnier.
Elle allume la lampe de chevet.
Richard revient.
Ils se serrent l'un contre l'autre.
Elle pose un baiser sur ses lèvres.
Elle éteint la petite lampe.
Elle s'endort.
Clara se réveille à l'aube avec une main qui caresse sa poitrine.
Elle a des seins de cinéma.
Un bonnet D.
Elle en est très fière.
Ses seins ont poussé d'un coup quand elle avait treize ans.
Des seins de femme sur un corps d'adolescente...
À quinze ans, elle remplissait à merveille le haut de son maillot.
Sa mère n'arrêtait pas de la houspiller pour qu'elle se couvre.
Les hommes, à la plage ou à la piscine municipale, ne pouvaient pas s'empêcher de la regarder...
Clara répondait à Isabelle que c'était la nature.
C'était quand même pas de sa faute...
Il fallait accepter.
Des beaux seins pour Clara représentent un avantage social.
Ils donnent beaucoup de confiance à une femme.
Peut-être comme une grosse verge pour un homme…
En même temps, celle de Richard n'est pas démesurée et pourtant elle en est folle.
Richard caresse les seins de Clara avec fermeté.
Il fait rouler ses mamelons entre ses doigts.
La sentant réveillée, il pince un peu plus fort.
Elle adore…
Elle mouille déjà.
Elle sent la verge de Richard derrière elle.
Il est logé dans la raie de ses fesses.
C'est le petit matin et elle a encore envie de lui.
Elle tourne de son côté.
Il ouvre la bouche.
Elle avance sa langue.
Elles se rencontrent.
Elles dansent.
Clara pose la main sur sa verge.
— Je veux que tu me prennes en levrette…
Elle bouge.
Elle écarte les draps.
Elle se positionne.
Elle serre un peu les cuisses parce qu'elle aime bien le frottement comme ça.
Elle sait que ça fait jouir son partenaire plus vite mais elle a déjà l'espoir d'une seconde fois.
Son cul est bien levé.
Clara baisse la tête contre le matelas.
Elle sent son gland en approche.
— Vas-y… Bien loin, mon amour… Je te veux au fond de moi.
Richard avance dans sa chatte.
C'est serré au possible.
Elle sent son gland contre les parois de son vagin.
Richard a clairement très envie.
C'est certainement pour cette raison qu'il l'a réveillée.
Clara adore l'idée d'être réveillée de force pour être baisée.
Yves, ce gros paresseux, préférait ronfler.
C'est pourtant le moment de la journée où on a le plus envie…
Clara laisse faire Richard.
Il peut y aller.
Elle est à lui.
Elle est prête à faire n'importe quoi pour ce garçon de seize ans.
Clara commence à gémir.
Un réveil matin pour tout l'immeuble.
Elle extériorise ses sensations à pleins poumons.
Richard est dynamisé de l'entendre ainsi.
Elle sent qu'il bande plus fort que la veille.
Il écarte un peu ses fesses.
Clara pense qu'il veut voir le trou de son cul.
Elle sait que les hommes s'excitent de voir un anus tout en baisant.
Comme anticipé, Richard râle un peu plus.
Il s'enfonce loin en elle pour éjaculer.
C'est très bon, même si Clara n'a pas joui.
Elle le laisse un moment au fond d'elle.
Elle avance.
Ils se séparent.
Elle se retourne.
La chatte pleine de sperme frais, elle se sent possédée.
Elle embrasse le garçon de tous les côtés.
Elle avance un peu haut afin qu'il lui suce les seins.
Il colle sa bouche à l'aréole.
Il la stimule de sa langue.
Il aspire.
Il la tète…
Elle se tourne vers le bas.
Richard a compris.
Il se positionne comme il faut.
Elle a sa bouche sur sa queue.
Elle veut le nettoyer comme la première fois.
Richard a la chatte trempée de Clara devant la bouche.
Une position classique, toujours délicieuse pour l'après.
— J'adore ta queue, mon amour… Je suis folle de toi…
Clara caresse ses couilles.
Le poil est doux.
Elle serre délicatement.
Elle sent sa verge qui s'agite un peu.
Elle veut le lécher jusqu'à ce qu'il bande de nouveau.
Elle cherche ce qui lui ferait le plus plaisir.
Sur lui?
Sous lui?
Sur le côté?
Elle colle ses lèvres dans ses poils.
Ils sentent bon le sexe.
La semence collée.
Elle lèche...
En bas, Richard se débrouille plutôt bien.
Il applique sa langue du haut vers le bas.
Parfois, il la darde dans son vestibule mais pas trop loin.
Clara est tellement heureuse de baiser.
Dès qu'il est prêt, elle le positionne.
Elle préfère encore l'avoir sur elle.
Elle veut qu'il fasse sa gymnastique contre son pubis.
C'était divin la première fois…
Elle le positionne.
Avec obéissance, Richard la pénètre.
— Fais comme hier soir… Tu écrases avec le bassin… Oui, c'est merveilleux.
Richard est au-dessus d'elle.
Il ferme les yeux.
Elle veut le voir…
Voir ce visage d'ange pendant qu'il la prend.
Elle sent sa queue en elle.
Son clitoris est maintenant en feu.
Une sensation profonde qui la traverse jusqu'à son anus.
Clara espère que Joëlle est déjà réveillée parce qu'elle va y aller fort…
Elle râle.
Elle gémit.
Elle crie presque déjà…
Richard ne se laisse pas impressionner.
Il continue son effort.
Cette fois, il va durer.
Clara est prête à jouir.
— Ah, mon amour… Je jouis… Ah, c'est fou… Ah…
Elle serre les draps dans ses poings.
— Ne t'arrête pas… Baise-moi… Baise-moi dur.
Petit génie, Richard se penche sur ses coudes pour attraper le bout de ses seins.
Il les pince comme jamais.
Tellement fort, que Clara crie comme une bête fauve.
Elle n'a jamais imaginé que l'amour pouvait être si bon.
Jamais dans sa jeunesse…
Jamais pendant ses années d'études…
Son mariage n'était qu'une perte de temps.
Que c'est bon…
La queue de Richard est diabolique.
Il ne semble pas vouloir éjaculer.
Clara est confuse.
Elle n'est pas sûre et pourtant…
Oui…
Déjà, une seconde vague de jouissance.
Bon sang, là elle se dit qu'elle va gueuler.
— Aaaah, Richard… Baise-moi… Oui… Je jouis encore… Aaaah, c'est si fort avec toi.
Le visage de Clara se contorsionne.
Elle agite la tête de chaque côté.
Elle pose les mains sur ses fesses.
Elle veut qu'il accélère.
Oui, il vient…
Elle sent qu'il transpire abondamment.
Il serre des dents.
— Aaaaah…
Elle râle avec lui.
Son corps se convulse.
Il s'agite.
Richard pétrit ses gros seins.
Dans la jouissance, Clara pense que cette nuit à baiser avec un garçon de seize ans est la plus belle expérience de sa vie.
Si demain on la mène à l'échafaud, elle mourra heureuse.
Après l'amour, elle couvre Richard de petits baisers.
— Il est quelle heure? demande le garçon.
— Je ne sais pas. J'ai mon portable dans mon sac…
Richard s'éloigne un moment.
Il cherche son pantalon.
Il trouve son téléphone.
Sept heures trente…
Dimanche matin.
Clara pense aux voisins qu'elle a dû réveiller.
— Tu crois que tu pourrais me ramener chez moi? demande Richard.
— Maintenant?
— Oui, j'ai un match de tennis et je voudrais prendre une douche avant…
Après tout ça, il a encore le courage de faire du sport, s'étonne Clara
— Et Thierry?
— Il va rester pour ranger.
— On ne va pas filer à l'anglaise.
— Ce n'est pas grave… Je t'assure. Thierry aime bien aller chercher les croissants pour Joëlle. Sûrement qu'ils baiseront encore une ou deux fois dans l'après-midi…
Clara en est jalouse.
C'est ainsi que sa collègue passe ses dimanches?
— D'accord… Je lui enverrais un sms pour m'excuser… Laisse-moi m'habiller.
Clara récupère ses habits.
Elle enfile ses collants directement sur sa chatte pleine de sperme.
Elle adore cette sensation un peu sale.
Ils sont tous les deux vite habillés.
Richard couvre le lit sans le faire complètement.
La chambre d'amis a bien servie.
Le salon n'a pas changé de la veille.
La table est débarrassée mais les assiettes et les verres attendent dans l'évier de l'espace cuisine.
Richard récupère les manteaux.
Il porte une gabardine bleu marine très chic.
Il aide Clara à enfiler le sien.
Elle vérifie qu'elle n'oublie rien.
Ils filent.
Devant la porte de l'ascenseur, Clara se sent affreusement coupable de ne rien dire à Joëlle.
En même temps, elle pense que c'est peut-être mieux comme ça.
Elle aimerait bien être à sa place avec Richard qui l'aiderait à ranger son magnifique appartement entre deux sessions d'amour.
Hélas, elle a les enfants ce week-end.
Les enfants…
Elle a presque oublié qu'ils existaient.
Dans le parking, Clara retrouve sa voiture.
Elle a honte du modèle et de la couleur moche.
Richard s'installe sur le siège passager.
Elle démarre.
Il la dirige.
Il n'habite pas très loin.
Clara lui demande une cigarette.
Elle n'a pas fumé au volant depuis des années.
Elle n'a pas fumé un dimanche matin depuis la fac…
Richard allume la cigarette pour elle.
Il lui la colle entre les lèvres…
Clara roule sans le regarder.
Elle savoure la vie.
De la belle maison du quartier de Hastings, Clara ne voit qu'un mur élevé.
Elle freine près de l'entrée.
Devant la haute grille fermée, elle laisse le moteur tourner.
Clara regarde Richard sur le siège passager.
Il se penche pour l'embrasser sur les lèvres comme le ferait n'importe quel amant.
Elle veut un peu plus.
Elle force sa langue dans sa bouche.
Un vrai baiser d'adieu.
Une pensée la fait arrêter pour déclarer:
— Je n'ai pas tes coordonnées.
Clara sort son portable.
Richard le lui prend des mains.
Comme tous les jeunes, il est rapide avec ces appareils.
Il pianote son numéro directement dans son répertoire.
En trois secondes, c'est fait.
Puis, démarrant l'appli photo, il se place contre elle pour un selfie à deux.
Il lui redonne son portable.
— J'espère qu'on va se revoir, dit Richard.
— Oui… J'ai déjà envie, tu sais.
Le garçon colle sa main loin entre les cuisses de Clara.
Une caresse pour dire à bientôt à son minou.
Un dernier baiser rapide.
Richard lui sourit.
Il sort de la voiture.
Il rentre chez lui.
Clara démarre.