Le corps de Florentine est traversé par une forte décharge électrique nerveuse.
Elle se réveille en sursaut dans le noir complet.
Elle est désorientée.
Elle s'est endormie en lisant les mémoires de Jeanne.
La chandelle s'est éteinte.
Son esprit revient.
Elle est enfermée dans une cellule sous le grand château.
Ses yeux éveillés perçoivent une faible lueur.
La porte est entrebâillée.
Un peu de lumière de la veilleuse du couloir dessine le contour.
Florentine se lève.
Elle ouvre la porte en grand.
Le couloir est vide.
Avant d'aller plus loin, elle pisse longuement dans le pot de chambre.
— Ici, tu n'as pas à le vider…
Florentine sursaute en entendant la voix.
Elle lève les yeux.
Une silhouette emplit le chambranle.
Florentine ne distingue pas ses traits.
Sans surprise, la voix et les formes sont féminines.
Florentine se redresse après sa miction.
— Bonjour, Florentine… Je suis Caroline...
— Bonjour, mademoiselle...
— Pas la peine d'être si formelle... Ici, on s'appelle par son prénom... Viens manger… Comme c'est ta première nuit parmi nous, je vais te guider...
— Merci...
L'ombre de Caroline prend le devant.
Florentine la suit de près.
Toutes deux sont nues.
— On n'a vraiment pas à vider les pots de chambre, comme les autres filles..? interroge Florentine, qui ne sait pas trop quoi dire.
— Ici, tout est différent… Nous avons des fantômes pour faire ça...
— Les duègnes..?
— T'es bien informée, dis-moi…
— Il est quelle heure..?
Caroline arrête d'avancer.
Elle se tourne vivement vers Florentine qui manque de la heurter.
Malgré l'obscurité, elle découvre le joli visage de son accompagnatrice.
Elles ont à peu près le même âge.
Les dents blanches de Caroline sont particulièrement étincelantes.
Ses deux canines proéminentes sont bien pointues.
— Oublie toutes ces idées stupides sur la mesure du temps… Tu es maintenant dans le domaine de la nuit... Le jour ne nous intéresse plus… La nuit ne se divise pas... Elle est femme... Elle est belle... Les astres... La lune... Elle ouvre nos yeux sur l'univers... La nuit est infinie... Alors, le temps n'existe pas... Allez, suis-moi, maintenant... Elles t'attendent...
— Qui..?
— Les autres Reynes, pardi… Elles ont hâte de faire ta connaissance...
Caroline reprend son chemin avec Florentine dans son dos.
Elles s'engagent dans un escalier de pierre en colimaçon.
Lorsqu'elles sont proches de la zone de lumière d'une veilleuse, l'adolescente entrevoit, un instant, l'étrange créature qui la mène dans les profondeurs.
Caroline est fine.
Une taille de guêpe...
Sa peau est d'une blancheur laiteuse.
Ses proportions sont parfaites.
Sa chevelure noire lui tombe jusqu'au bas du dos.
Son cul est lisse comme celui d'une statue de marbre.
Ses jambes sont longues et musclées.
À l'intersection au pied de l'escalier, elles prennent sur la gauche.
Elles avancent le long d'un second couloir, à peine éclairé par une veilleuse distante.
Au bout du long passage, une arche donne accès à la salle commune.
Le décor est particulier.
Trois lourds chandeliers à trois branches sont alignés sur une longue table sombre.
Ils sont ornés de têtes de mort.
Les bougies piliers noires, particulièrement épaisses, laissent couler de longs stalactites de cire.
Pas de bois, dans ce décor, mais uniquement de la pierre polie…
Pas de bancs pour s'asseoir, mais des blocs inamovibles, durs et lisses...
Les parois sombres de la salle voûtée sont bruts.
La lumière suffit à peine à éclairer le dessus de la table et les convives.
Florentine est aussitôt intimidée par les dix-huit filles, déjà présentes.
Elle sont nues, elles aussi.
Elles ne s'intéressent pas aux deux retardataires.
Elles mangent avec appétit.
Les plateaux argentés, éparpillés sur la table, sont couverts de viandes tranchées.
Elles mangent avec leurs mains.
Elles boivent de lourds calices en argent.
Les carafes à vin en cristal présentent de longs becs, également en argent.
Les filles se sustentent goulûment si bien que leurs bouches sont rouges de vin et de jus de viande.
— La voici, notre Florentine..., déclare Caroline, joyeusement. Nous sommes au complet...
Toutes se tournent pour découvrir Florentine, fébrile devant cette orgie gustative.
Elle ne distingue pas très bien les visages, surtout les plus éloignés.
Elle devine que toutes sont très jolies mais leurs manières de table laissent vraiment à désirer.
— Voici ta place…, montre Caroline, du doigt. Le vingt-et-un... Allez, viens boire et manger... Moi aussi, j'ai une faim de loup… Comme tu vois, les autres ne pouvaient plus attendre… Tu seras ponctuelle, la prochaine fois...
Florentine s'installe à sa place désignée, en bout de table.
Le siège est froid et dur sous ses fesses.
Le repas reprend.
Affamée, Florentine n'hésite pas.
Elle se jette sur la première viande qui lui tombe sous la main.
Sa voisine lui sert du vin.
Florentine met la viande inconnue à la bouche.
Elle arrache une bonne bouchée.
À peine cuite, elle est encore saignante.
Du jus coule entre ses doigts.
Il coule des bords de sa bouche.
Il coule le long de sa gorge et entre ses seins.
Peu lui importe, elle a tellement faim.
Elle ne se souvient pas de son dernier repas.
Mâcher de la viande lui apporte une satisfaction intense.
Elle est toute à sa mastication.
Elle regarde à peine ses nouvelles compagnes.
Elle déglutit.
Elle avale une bonne gorgée du vin épais et mielleux.
Après trois énormes tranches de viande, Florentine se sent beaucoup mieux.
L'alcool enflamme ses joues.
L'appréhension de l'arrivée est déjà oubliée.
Elle observe les filles proches.
À la lumière des chandeliers, elle admire leurs corps parfaits.
Florentine sent une main très haut sur sa cuisse.
La jeune fille sur sa droite la fixe de ses grands yeux noirs.
— Je suis Apolline… Tu as du sang sur le visage... Attends, laisse-moi faire…
Apolline se penche vers Florentine.
Elle lui lèche les contours de la bouche et du cou.
— Merci...
Sans aucune gêne, Apolline caresse ses seins.
Elle lèche le jus qui les a tachés.
Florentine se laisse faire.
— Tu es si belle..., commente Apolline.
— Toi aussi, Apolline… Tu es...
— Oui mais, toi ce n'est pas pareil...
Apolline pose une série de baisers dans le cou de Florentine.
Florentine caresse les cheveux de sa voisine.
Elle est fascinée par la sensation.
Ils sont si longs et si épais.
Lorsque Apolline l'embrasse amoureusement, elle ne résiste pas.
Le long baiser charnel l'apaise.
Elle se sent à la fois langoureuse et très éveillée.
À son tour, elle lèche le visage de sa compagne de table.
Elle lèche partout.
— Où sommes-nous..? demande-t-elle, après un moment.
— Quelle importance..?
Attablée un peu plus loin, Caroline se lève.
Elle soulève sa coupe d'argent qu'elle termine d'un trait.
Elle essuie sa bouche d'un revers de main.
— Avant de passer aux préparatifs, mesdames… Florentine doit être initiée...
Le son de sa voix dans la salle voûtée produit un léger écho.
Se tournant vers Florentine, Caroline parle d'un ton de voix élevé, pour en faire profiter l'assemblée.
Et d'autres qui pourraient se cacher...
— Comme tu l'as peut-être remarqué, Florentine… Nous ne sommes que vingt... Dix de chaque côté… Pairs et impairs mélangés... Il n'y pas de numéro I... Personne pour nous commander… Nous sommes toutes pareilles... Unies… Ta nouvelle maîtresse s'appelle Fortune... Elle est invisible… Elle est pourtant bien ici... Elle mange avec nous... Elle couche avec nous... C'est elle qui nous a choisies… C'est à elle seule que nous faisons nos prières de la nuit… Hélas, c'est une maîtresse volage, qui ne nous écoute jamais… Alors, elle peut aller se faire foutre, la vieille catin..!
Le rire de Caroline éclate sans retenue.
Il se communique joyeusement aux autres.
— Debout, Florentine… Tu vas être accueillie dans notre société... C'est seulement après, que nous pourrons partager nos secrets avec toi.
Un peu déboussolée, Florentine se lève chancelante.
Caroline quitte sa place.
Elle approche de Florentine.
Elle la tire par la main.
Elle vient la positionner à trois pas du bout de la table.
Toutes les fixent avec attention.
— Florentine… Tu as été choisie parmi toutes les demoiselles du domaine pour rejoindre le monde de la nuit... C'est plus qu'un honneur… C'est l'expérience de toute une vie..!
Les filles laissent échapper des petits cris d'encouragement.
Les voix résonnent dans le silence parfait de cette cave où ne filtre pas un seul bruit du monde extérieur.
Florentine se sent oppressée par l'obscurité régnante et les sons amplifiés.
Bien droite, Caroline est postée à ses côtés.
Florentine ne l'a pas remarqué immédiatement mais elle tient une dague à la main.
— Reynes de deniers… Catins d'Aphrodite... Filles de joie… Peu importe le nom qu'ils nous donnent... Nous sommes des sœurs... Nous formons une secte… Une secte, dans le sens antique du mot… Nous réclamons nos trois maîtresses… La Fortune… La Nuit… L'Humeur… Fortune, tu nous commandes… Nuit, tu nous protèges… Humeur, tu nous nourris...
Usant de la dague, Caroline entaille, de façon démonstrative, son poignet gauche.
Le sang coule abondamment.
Elle met la coupure à sa bouche.
Elle aspire un peu.
Elle s'approche de Florentine.
Elle l'embrasse à pleine bouche.
L'adolescente goûte le sang frais de Caroline à la saveur fortement métallique.
Caroline soulève ensuite le poignet gauche de Florentine.
Elle passe la lame en travers.
La coupe n'est pas trop profonde mais le sang s'écoule d'un bon débit.
Caroline l'élève à sa bouche.
Elle aspire.
Elle recommence le rituel du baiser.
Leurs deux bouches sont maculées.
Caroline joint leurs deux poignets, en ajoutant sur un ton emphatique...
— Tu es mienne… Je suis tienne... Sœurs à vie… Sœurs de sang… Sœurs de nuit...
Caroline s'éloigne.
La suivante approche.
Elle s'empare de la dague de Caroline.
Elle s’entaille le poignet à son tour.
Elle aspire une gorgée.
Après un baiser amoureux, elles mêlent leurs sangs.
Elle répète la formule d'initiation.
— Tu es mienne… Je suis tienne... Sœurs à vie… Sœurs de sang… Sœurs de nuit...
Le long rituel se répète.
Une fille après l'autre...
Une lente procession jusqu'à Apolline qui est la toute dernière.
Florentine a goûté le sang de toutes les filles.
Elle a mêlé son sang à tous leurs sangs.
La tête lui tourne.
Tout ce sang répandu…
La cérémonie lui semble irréelle.
Une messe noire des ténèbres partagée par de magnifiques jeunes filles nues.
Florentine ressent une intense satisfaction d'appartenir à la secte.
D'être unie dans la communion…
D'être sœur...
— Il est temps de nous laver des ténèbres..., déclare Caroline, indifférente au sang qui coule de sa plaie ouverte.
Elle prend les devants.
Le groupe la suit, en laissant la salle du repas en l'état.
Toutes les viandes n'ont pas été avalées.
Du vin a coulé sur la table et sur le sol.
Le sang des filles a ruisselé partout.
Peu importe...
La procession emprunte un long couloir sombre.
Florentine réalise que, trois niveaux sous la terre, le château offre un dédale impressionnant de passages et de salles inconnues.
Certaines issues sont fermées par de lourdes portes grillagées.
La secte débouche alors dans un lieu étrange.
La grande salle voûtée est éclairée par sept chandeliers à trois bras posés sur des demi-colonnes en cercle.
Le sol et les parois sont couverts d'une pierre polie de teinte claire qui reflète la lumière.
Après l'obscurité de la salle commune, la clarté de la salle de bain…
En effet, au milieu de l'espace se trouve une large vasque avec, en son centre, une fontaine à étages qui monte jusqu'au plafond.
Le clapotis de l'eau qui s'écoule en cascade des trois niveaux est le son dominant.
Les filles s'agitent aussitôt.
Elles se dépêchent dans la joie.
Toutes grimpent dans la fontaine, en rigolant et en batifolant.
Elles sont assises, espacées en pétales, le dos contre le bord de la vasque.
Leurs pieds touchent la colonne centrale.
Dix-neuf filles serrées, épaule contre épaule…
Encore un peu hésitante, Florentine trempe un pied.
La sensation est immédiatement délicieuse.
Cela fait des mois qu'elle ne s'est pas baignée.
L'eau est tiède, presque chaude...
Florentine se glisse entre Caroline et Apolline.
Leurs cuisses se touchent.
L'eau qui déborde passe par un écoulement situé à la base de la fontaine.
Les blessures ouvertes de leurs poignets colorent rapidement la surface de l'eau.
Les filles s'en moquent.
Elles rient volontiers.
Elles trempent leurs cheveux.
Elles se frottent l'une à l'autre.
Pas de savons…
Pas de gants de toilette...
Juste de l'eau et des mains...
Apolline écarte ses jambes en les remontant bien haut.
— Frotte ton cul et ton con, ça fait tellement du bien..., encourage-t-elle, en invitant Florentine à l'imiter.
L'adolescente se caresse avec l'eau.
Elle se lave partout.
Le ventre...
La poitrine...
Les aisselles...
La gorge...
La bouche...
Elle trempe son visage.
Elle trempe sa tête.
Caroline l'aide à frotter ses mains, ses jambes et ses pieds.
Les contacts sont permanents.
Les caresses partagées...
Les chatouillements…
Les rires fusent.
Les amusements…
La joie...
Florentine s'infuse de cette félicité.
Elle ressent tous les bienfaits de l'eau miraculeuse.
Elle pourrait y demeurer à jamais.
Une fois ses ablutions terminées, Caroline se redresse.
Elle quitte le bain.
Florentine savoure trop cette eau magique pour bouger.
Elle est excitée.
Elle est réveillée.
Elle est emplie d'un élan de volupté.
Le désir d'aimer…
— Tu veux être ma petite amie..? demande Florentine à Apolline, sans hésiter.
Apolline lui sourit de toutes ses belles dents.
Elle aussi a des canines proéminentes.
— Ici, c'est très différent, Florentine… Nous ne sommes plus à l'orphelinat... Nous ne sommes plus à la tâche comme les autres filles, là-haut… Nous sommes unies, tu comprends… Nous avons le même sang… Nous sommes une et une seule personne...
Apolline regarde sur sa droite.
De curiosité, Florentine tourne aussi la tête.
Elle voit Caroline, couchée à même le sol de pierre, qui lèche le ventre d'une autre fille qui, elle, lèche une troisième.
Florentine comprend.
La toilette intime est collective.
Elle se déroule en groupe, à même le sol.
Apolline entraîne Florentine pour les rejoindre.
Elles s'allongent.
La pierre polie est légèrement chaude.
Les corps mouillés s'entremêlent.
Le contact avec ce sol dur est étrange.
L'opposé des corps offerts…
Au centre, l'agencement de certaines dalles foncées évoque une étoile à neuf branches, composée de trois triangles entrelacés.
Florentine se joint à la ronde.
Les aphrodites deviennent passionnées.
Les mains s'immiscent entre les jambes.
Les baisers sur les bouches, les seins, les culs et les cons…
Apolline quitte Florentine pour s'occuper d'une autre.
Florentine ne se souvient pas de tous les prénoms énoncés pendant le rituel du sang.
Elle laisse toutes ces beautés la caresser.
Elle caresse autant qu'elle le peut.
Des pieds…
Des doigts...
Des sillons et des plis...
Des cous et des seins…
Des culs et des cons...
Après un temps qu'elle ne sait plus mesurer, elles semblent satisfaites.
Elles ont toutes éprouvé des sensations multiples.
Baiser...
Gamahucher...
Lécher des anus...
Une orgie de plaisirs féminins...
Finalement, le groupe se décompose pour se regrouper dans la grande salle mitoyenne.
Le nouvel endroit est plus luxueux encore.
Du marbre rose du sol au plafond…
Tout autour, des bustes de femmes sur des demi-colonnes ou dans des alcôves.
Une rangée de cinq chandeliers à sept branches illumine ce décor digne des fastes de l'antiquité.
Caroline revient vers Florentine.
— Viens, je vais te préparer… Comme je suis le VIII, c'est à moi de te montrer...
Dans l'action de la toilette intime, Florentine a oublié sa blessure du repas.
Elle regarde son poignet gauche.
Le sang ne coule plus.
Juste un petit trait rouge, déjà cicatrisé…
Caroline guide l'adolescente jusqu'à l'une des dix tables de marbre arrangées en épi.
— Allonge-toi sur le dos…
Florentine regarde autour d'elle.
Les neuf autres tables sont déjà occupées.
L'adolescente grimpe sur la sienne.
Le marbre est un peu froid.
Pas d'étoffe...
Pas de coussin...
Rien pour reposer sa tête...
Caroline commence par le bas.
Elle examine chaque orteil.
Elle s'éloigne et revient avec une tablette couverte de petits instruments.
Elle s'empare d'une paire de petits ciseaux dorés.
Elle commence par couper les ongles des pieds.
Elle passe ensuite aux ongles des mains.
— Tire les genoux vers ta poitrine... Écarte bien les jambes…
Florentine obéit.
Un peu inquiète, elle lève un peu la tête.
Caroline a un rasoir de barbier à la main.
Elle ouvre la lame.
— Qu'est-ce que tu fais..?
— Détends-toi... Je vais terminer de te raser les poils...
— Où ça? Je n'en ai plus...
— Autour du cul, tu en as encore quelques-uns… Nous devons être présentables pour nos clients… Sous tous les angles...
Florentine repose la tête.
— Tu n'utilises pas de cire..?
— Tout se fait au rasoir… Con, jambes, aisselles... Ferme les yeux… Apprends à vider ton esprit, Florentine... Laisse-toi aller… Ne pense plus à rien...
— Je ne peux pas... Je pense toujours à…
— Tu penses au sang, je sais… Nous sommes toutes, comme toi… La faim ne nous quitte jamais... Mais, c'est justement la faim qui nous rend si belles… As-tu commencé le livre..?
— Le livre dans ma cellule..?
— En as-tu trouvé un autre..? ironise Caroline.
— J'ai lu, un peu… Juste le début...
— Tu verras que Jeanne va apprendre la faim... Elle va comprendre son pouvoir…
— C'est qui cette Jeanne..?
— Toujours la même personne, ma chérie… On m'a pourtant raconté que tu connaissais bien madame…