Troublé par mon comportement de petite fille éplorée, mon père met fin à la grande scène de remontrances.
Sa colère noire est passée.
Mes pleurs un peu calmés, il me force d'un geste brusque à me remettre sur pieds.
Je dois avoir un visage épouvantable.
Il m'invite à passer dans la salle d’eau de l'entrée pour me refaire une beauté.
— On en reparlera plus tard, me dit-il. T'en fais pas… Allons faire la fête, pour se changer les idées.
Je pose un petit baiser furtif sur sa joue.
Après une dernière étreinte, il me laisse filer.
Les révélations me mettent dans un état de trouble psychologique intense.
En effet, si Mathilde est ruinée, je suis ruinée.
La montagne de dettes c'est moi qui doit personnellement la rembourser.
Des dettes au nom de Mathilde de Lombarès.
Le nom que je porte dorénavant.
Indifférente à la soirée qui débute dans le grand salon, je m'enferme dans la petite salle d'eau réservée aux invités.
Un lieu exigu.
Un lavabo.
Un WC.
Quelques flacons de parfums et de quoi s'essuyer les mains.
Je me regarde dans le miroir.
Je suis affreuse.
Mon maquillage dégouline de partout.
Des gouttes me coulent du nez.
Je tire un mouchoir en papier pour réparer le plus gros.
Je me rince le visage d'eau fraîche.
Je ressens alors une gêne entre mes jambes.
Je remonte ma robe sur mes hanches.
Je baisse à demi ma culotte.
J'écarte les cuisses.
Je porte un protège-slip neuf.
À ma grande surprise il n'est pas taché de sang, il est imbibé de sécrétions intimes.
J'ai la chatte trempée.
Je m'assois sur la cuvette pour faire le point.
Après l'épilation intime, après l'exploration de mon corps et après mon éveil à la sexualité, je me demande si Mathilde connaissait tout ça.
A-t-elle eu un orgasme dans sa vie?
Je suis convaincue du contraire.
C'est moi qui vient de déclencher le phénomène.
Ce plaisir enfin éveillé est une addiction physique.
Une drogue nouvelle que ce corps, en manque depuis des années, réclame à tout prix.
Je caresse ma vulve excitée tout en repensant à la scène que je viens de vivre.
Une scène à trois…
Une scène chargée d'émotions.
Une scène digne d'un bon porno.
Fermant les yeux, j’organise la production.
Je change le décor en le simplifiant.
Je change le visage des acteurs.
Je ne garde que Mathilde qui, prise entre deux hommes, joue à l'enfant.
Subitement, le vieux épais la prend par le bras.
Elle se débat.
Il la tire de force vers le grand canapé.
Le jeune maigre baisse déjà son pantalon pour exhiber une érection monstre.
Le vieux se charge de la déshabiller.
En deux temps trois mouvements, c'est fait.
Mathilde est nue…
Debout.
Coincée en sandwich entre les deux vicieux.
Les embrassades débutent.
Plus ardent, le jeune la tient face à lui, collant sa bouche à la sienne tout en caressant sa poitrine.
Placé derrière elle, l'homme âgé vient de baisser son pantalon.
Il exhibe une queue épaisse, particulièrement vaillante.
Je prends alors contrôle de la séquence.
Je n'ai que quelques minutes.
D'abord une pipe.
Le jeune force Mathilde à genoux pour se faire sucer.
Elle remonte en même temps sa main gauche pour attraper le sexe du vieux et le masturber.
Elle change.
Après avoir sucé le jeune, elle suce le vieux.
Elle revient.
Puis recommence.
Enfin, le vieux s'allonge en travers du canapé invitant Mathilde à le chevaucher.
Elle se met à califourchon sur lui tout en guidant sa queue épaisse dans son vagin étroit.
L'action débute.
— Oh, oui… Papa… Baise-moi… Baise-moi.
Le jeune se rapproche du visage de Mathilde.
Elle le suce pendant qu'elle se fait baiser.
Suffisamment stimulé, le jeune se met en position pour le clou du spectacle.
La double pénétration.
— Oui, mon frère… Encule-moi.
Il avance sa bite pour presser son gland contre la rose de l'anus de Mathilde.
Un coup sec des hanches.
Il s'enfonce dans le cul avec facilité.
Le bal de la copulation commence.
Chaque homme, trouvant son rythme, force Mathilde à la jouissance suprême.
Finalement, je dirige le Money Shot.
Le jeune se retire vite du cul de Mathilde.
Du coup, le vieux quitte sa chatte.
Les deux hommes entraînent Mathilde vers le milieu de la pièce.
À genoux, elle ouvre la bouche en grand.
Elle tire la langue.
Les deux hommes se masturbent devant elle afin d'accélérer le succès.
Le vieux éjacule le premier.
Des petits jets de sperme manquent la bouche ouverte de Mathilde pour venir s'écraser sur son front et sur le bord de son nez.
Le jeune n'a qu'une grosse coulée qui s'écrase pile sur la petite langue gourmande de Mathilde.
Heureuse comme jamais, elle se met à lécher et à avaler le sperme qui coule sur son visage tout en toilettant, tour à tour, les queues de ses chevaliers servants.
— Merci, ma petite chérie…
Sur le bord de la lunette, les jambes bien écartées, je me masturbe en stimulant mon clitoris.
Mon index sur le bouton, je frotte aussi vigoureusement que ma sensibilité l'autorise.
Plus rapide que celui de l'après-midi, un orgasme profond traverse mon corps.
Je jouis en ajoutant un petit râle de joie.
Putain, que c'est bon!
À bout de souffle, encore pantelante, je réalise qu'on m'a peut-être entendue.
Toujours assise sur la cuvette, j'attrape mon sac à main.
Je place un protège-slip propre.
Indifférente aux sucs qui continuent de couler de mon vagin, je remonte ma culotte.
Je lèche mes doigts.
Cinq minutes plus tard, je suis présentable.
Pas une trace de pleurs.
Pas une trace de jouissance.
Cheveux coiffés.
Maquillée.
Propre.
Je suis maîtresse de moi.
J'ai envie de boire du champagne et d'avaler des hors-d'œuvre.
Faire la fête avec ce petit monde bourgeois.
Poussant la porte du cabinet, je suis soulagée de voir que personne n'attend de l'autre côté.
La soirée a bien démarré.
À la sonorité ambiante, je devine que la plupart des invités sont déjà arrivés.
Est-ce que je connais tous ces inconnus?
Vont-ils me saluer?
Me poser des questions?
La meilleure stratégie est de rester dans mon personnage.
Hautaine et désinvolte, je vais les ignorer.
À l'entrée du grand salon, je découvre la société festive.
Ma mère est bien entourée de ses amies.
Mon père déambule parmi les hommes de son âge.
Dans le coin opposé, Philippe observe tout ce petit monde, sans broncher.
À mon grand étonnement, Julien est au centre de la pièce.
Il semble captiver toutes les jeunes femmes de l'assemblée.
Que peut-il bien raconter de si intéressant?
Et puis, il est à contre-emploi. Il ne joue pas son rôle de potiche sur le guéridon.
Jalouse de son succès, j'avance vers lui.
J'ai droit à quelques salutations.
Je réponds d'un regard glacé.
Pas de bises.
Pas de poignées de main.
La colère et le dédain se lisent sur mon visage.
Les quelques obstacles mondains me laissent passer.
Je suis parfaitement dans mon interprétation.
Lorsqu'elle est de mauvais poil, Mathilde on l'évite.
Je fonce droit sur Julien qui, du coin de l'œil, me voit débouler.
Les jeunes femmes me regardent avec des regards inquiets ou étonnés.
— Salut Mathilde, entame l'une d'elle. Tu vas bien?
J'ignore la pécore, en haussant le nez.
Je fusille Julien d'un peloton de mille soldats.
— Il faut qu'on parle, je siffle, entre mes dents.
— Tout à l'heure, ma petite chérie… J'étais en plein milieu d'une anecdote tordante.
— Non, immédiatement!
Je lui prends le bras de force.
Il le retire aussitôt d'un grand geste énervé.
Du coup, nous sommes devenus le spectacle.
L'assemblée entière nous contemple.
Julien s'en rend compte.
Il me pousse vers la sortie.
Une fois éloignés des invités, il me demande:
— Qu'est-ce qu'il y a donc de si pressé?
— Tu… Je…
Dans le couloir de l'entrée, trop de curieux tendent de longues oreilles espionnes.
— Trouvons un coin tranquille.
L'endroit idéal est le souterrain aménagé qui borde la piscine couverte.
Nous empruntons l’escalier qui mène au sous-sol.
Une fois sur place, Julien allume.
Une odeur de chlore me prend le nez.
Le bassin demeure dans l'obscurité.
Nous y avons nagé lors de soirées animées.
En maillot de bain, Mathilde est divine.
Une déesse qui batifole.
Moi, dans un caleçon de bain trop large qui manque à chaque brasse de m'échapper, je suis hyper mal à l'aise.
Surtout entouré de tous ces jeunes gens du beau quartier.
Les anciens prétendants de la jeunesse dorée de Mathilde.
Elle m'a signalé ceux avec lesquels elle est sortie.
Des flirts d'adolescente…
Sans conséquences.
Lorsque plus tard je lui ai demandé qui était le premier dans son lit, elle m'a répondu que ça ne me regardait pas.
Que j'étais grossier.
Alors, forcément, ça m'a intrigué…
— Qu'est-ce que tu me veux? me demande Julien, en se postant contre le petit coin bar, vidé de ses bouteilles.
— Ton père m'a dit que tu étais…
— Quoi?
— Complètement ruiné. Il a parlé de faillite personnelle. Des montagnes de dettes.
— Ah, ce n'est que ça… Je croyais que c'était un truc important.
— Mais, c'est super important! Tu dois… On doit redonner les voitures. Plus de cartes de crédit. Plus de cash… Et puis… Peut-être qu'il faudra quitter la maison… Moi, je croyais qu'elle était déjà payée.
— Oui, ben, c'est de l'immobilier… Ça se paye dans le temps.
— En gros, t'as plus un rond, quoi… Que des dettes!
— Ben, ouais… Qu'est ce que tu veux que je te dise? Mathilde a toujours eu un gros train de vie.
— C'est dingue, merde… Et maintenant? je lui demande, complètement angoissée.
Julien me regarde calmement, en ajoutant:
— Et maintenant, quoi? Ben, tu vas te débrouiller… C'est ton lit, ma petite chérie. Comme tu le fais, tu te couches.
— Mais, je ne suis pas Mathilde… Tu es Mathilde! C'est ta merde à toi.
— On a des comptes séparés. Un contrat de mariage. C'est toi qui est dans le caca, comme tu le dis si bien… Moi, j'ai tout ce qu'il me faut… Un beau petit pécule, merci.
— C'est mon fric, à moi!
— Dis donc, avant… Dis moi… T'étais une vraie fourmi… Quand j'ai vu ton portefeuille en actions, j'étais pas mal étonné. Je pensais que ton blé passait à soutenir ta famille d'assistés.
— Pas sympa de dire ça.
— Je dis ce que je veux, ma vieille.
— Mais qu'est ce que je vais faire? Tout le salaire… Mon salaire va passer à rembourser tes dettes. T'en as combien?
— La dernière fois que j'ai regardé… Environ pour un demi-million.
— Quoi?! Mais, c'est énorme… Il est passé où tout ce pognon?
— Tu crois, que toutes les vacances… Les sorties… Les soirées… Les soupers… Tout ça ne coûte rien? Les fringues… Les bagnoles… T'en as bien profité, non? Eh bien, démerde toi avec, maintenant.
— Mais, non… C'est… C'est injuste…
— Quoi?
— Ce que tu fais… Avec… Avec moi.
— T'as qu'à demander à ton petit papa chéri de t'accorder une rallonge.
— Mais… C'est… Ton père! C'est ta famille, là-haut...
— Plus maintenant, cocotte… Je te laisse tout le cirque. Les meubles… Les dettes… Tout le bazar… C'est à ton tour de gérer. Fais en, ce qui te plaît…
— Et toi?
— Moi? Ça va pour moi, merci… Je t'ai parlé de ma promotion à la GBF?… C’est vrai, je te l'ai pas encore dit… C'est dans la poche… Bye, bye, Binet! Je commence lundi et je vais pouvoir miser, enfin, comme je l'entends… Tu sais quoi, ils vont même m'augmenter. Ils m'ont promis une vraie prime de fin d'année… Rien à voir avec les clopinettes qu'ils t'ont laissé jusqu'à maintenant. Alors, oui, ma petite chérie… Ça va plutôt bien pour moi… Et franchement, qu'est-ce que je perds, hein? Ouais, toi tu redonnes les bagnoles au concessionnaire… Je m'en fiche pas mal… Je m'en prends une nouvelle… Not a problem.
— Mais moi… Qu'est-ce que je vais faire, moi?
— Tu vas bien trouver un truc pour te démerder. Au fait, ma petite chérie…. Ce soir, avant de partir du boulot, j'ai croisé ton patron Guillon… Tu te souviens d'Étienne? Il est passé me voir au Sparx. Il voulait que je lui rende un petit service. Que je prépare le terrain en quelque sorte…
— Pourquoi?
— La GBF… Ils vont te virer. Attends-toi à recevoir une convocation assez vite… Et puis, t'attends pas à une prime de départ… Ils parlent de faute grave. Avec tes problèmes de ragnagnas inopinés, tu leur as fait perdre un contrat de plusieurs millions avec les Coréens. Du coup, Guillon a épluché tes dossiers des derniers mois… Juste pour voir ce qui te rendait si anxieuse… Il a trouvé une grosse merde qui va leur faire perdre un max de pognon. Puisqu'on parle caca… Ça va chier pour toi, ma petite chérie… Comme t'as pas idée… Ah, putain… C'est tout de même pas facile d'être une nana de nos jours… C'est carrément chiant, je dirais.
— Mais… Mais… Comment je vais faire pour rembourser toutes ces dettes si je suis virée?
— Putain, mais c'est ce que j'essaie de t'expliquer. T'es complètement dans la merde, ma petite chérie… Je dirais même que t'y es jusqu'au cou. Je crois qu'assez vite, tu vas en bouffer.
Julien éclate d'un rire cynique avant de remonter en me laissant en plan sur le bord de la piscine.
Encore un choc émotionnel…
Encore une révélation dévastatrice.
Je me sens comme une balle de ping-pong qui rebondit d'une raquette à l'autre recevant à chaque fois une claque violente sur la joue.
Complètement nunuche, je me mets à chialer.
Des larmes d'angoisse pour l'avenir.
Des sanglots lourds de peur du lendemain.
Abusée…
Acculée.
Abandonnée.
Qu’allait-il se passer concrètement?
Allais-je tirer les casseroles d'une autre pour le restant de ma vie?
Ou bien, pouvais-je me faire aider?
Par ces gens qui faisaient la fête au-dessus de ma tête?
Je me revois, la tête lovée contre la poitrine de ce vieil homme bedonnant, aux cheveux gris, trop longs pour son âge.
Son érection sur le bord de mes fesses…
J'ai envie de vomir.
Je suis écœurée de tout.
Incapable de remonter à l'étage pour festoyer, que vais-je faire?
Sauter dans la piscine pour m'y noyer?
Elle n'est pas assez profonde.
Me jeter d'un pont de la Seine?
Elle n'est pas si loin…
J'ai alors l'idée fantasque qu'en me suicidant, je vais retrouver mon corps d'antan.
Ce sera Mathilde, l'originale, qui mourra.
Mon esprit retournera, à l'instant de la mort, dans mon corps premier.
Est-ce possible?
Oui…
Non…
Je n'ai aucune certitude.
Se tuer représente la voie de sortie des lâches.
Et puis, on ne se jette pas d'un pont pour des dettes d’un demi-million.
On se tire une balle dans la tête, non?
Dans mon désarroi, l'astuce me fait sourire.
Quelle folie!
Tout ce fric…
Comment ai-je pu laisser cela arriver?
Être aveugle à ce point?
Il est vrai que j'en ai pas mal profité.
Un confort matériel inégalé.
Une vie de luxe.
Une vie que je n'avais pas méritée.
Mathilde m'a acheté comme on achète un chien dans un chenil.
Un cabot choisi parmi la meute.
Parce qu'il est mignon…
Parce qu'il vous regarde avec ses grands yeux affamés.
— Ce sera lui, mon petit toutou…
J'ai été ce fidèle compagnon.
Son choix personnel.
Parce que, à fréquenter ses petits copains huppés, à traîner avec les relations fortunées de ses parents, Mathilde a décidé qu'elle ne voulait pas d'un mari qui lui tienne tête.
Elle ne voulait pas d'un mari supérieur ou même égalitaire.
Elle voulait un mari inférieur.
Un mari alibi…
Peut-être parce qu'on le lui avait demandé.
En garantie morale.
Pour paraître crédible devant un banquier.
Non, je suis moins qu’un brave chien…
Je suis la garantie morale d'un prêt bancaire.
Oui, c'est ça…
Je n'ai été qu'un instrument fiduciaire.
Le gage vertueux d'un titre de propriété.
Et maintenant, par je ne sais quelle fumisterie, je me retrouve avec tout l'édifice sur les épaules.
L’ardoise infinie entre les pattes...
On laisse les clés du château en ruine au pauvre corniaud…
Que peut-il bien en faire?
Rien, si ce n'est aboyer toute la nuit.
Je remonte l'escalier du souterrain en me frottant les yeux.
Pas question de rester une minute de plus dans cette demeure de damnés.
Je me fiche pas mal des convenances.
Des politesses de cette fausse société.
Je vais filer à l'anglaise.
Rentrer à la niche.
Seule…
J'ai besoin d'être seule pour me branler.
Je repense à l’orgasme dans le cabinet de toilette.
Une forme de honte délicieuse s'empare de moi.
J'ai encore envie.
Car c'est bien là que réside toute mon insuffisance.
Là…
Entre mes jambes…
Je ne vis pas dans la réalité.
Je vis dans un porno scabreux, prisonnière de mes sens chamboulés.
Je suis femme.
Je suis homme.
Je suis chien.
Non, c'est évident maintenant…
Je suis chienne.
Le majordome m'aide à trouver mon manteau sans que personne ne vienne bloquer ma fuite.
La Porsche noire est garée devant l'entrée des garages.
Julien a conduit en venant.
Je n'ai pas les clés.
Merde!
Encore une…
J'en suis à me demander si je vais retourner dans la maison pour les lui demander, lorsqu'une voiture freine brutalement sur les graviers devant moi.
Un coupé Lancia gris métallisé.
Une Flaminia de 1963...
Une voiture de collection.
La portière passager s'ouvre.
Je penche le nez vers l'intérieur.
Je vois des mains gantées de cuir, posées sur le volant.
— Je te ramène? me demande Philippe, de sa voix la plus neutre.
— Non, je…
— Allez monte… On fera un petit arrêt, là où tu sais… On doit parler.
La situation, le ton de sa voix et ce moyen de transport pour m'évader me poussent à accepter.
Je prends place sur le siège de cuir rouge.
Je tire la portière tout en me demandant où peut bien se trouver…
Là où tu sais.