Au fil des jours, la confusion augmente.
Je m’inquiète devant la taille titanesque de l’esprit maléfique qui vient de quitter son flacon.
Qui a frotté la lampe magique?
Qui a libéré le génie?
Julie n’est plus Julie.
J’en suis déstabilisé au point où j’imagine, pour la première fois de ma vie, de la quitter…
Pas que ça aille si mal dans le quotidien.
Les bouleversements dans nos emplois du temps ont été, en partie, arrangés.
Julie a trouvé une femme de ménage sénégalaise qui, malgré des réticences bien naturelles de ma part, s’est avérée relativement efficace.
Comme elle travaille déjà dans l’immeuble, elle vient chez nous recommandée.
Sans compter qu’elle affiche un humour canaille et une poitrine à défroquer un curé.
Lorsque je rentre le soir, parfois le premier, l’appartement est ordonné.
Vaisselle propre et rangée.
Lit fait.
Meubles dépoussiérés.
Le linge sale est déposé à la laverie par Julie.
Elle le reprend en passant le soir.
Chemises amidonnées.
Repassages parfaits.
Mieux qu'avant…
Le seul problème, c'est la nourriture.
Julie ne veut plus cuisiner.
Elle achète des plats tout prêts ou bien nous ne faisons que grignoter.
Du coup, j'ai pris la décision de retourner le midi à la cantine de l’usine.
Mon retour à la cafète est tout de suite interprété par mes collègues comme le signe de gros problèmes à la maison.
Décidément, je ne suis pas le seul à vivre dans un couple qui bat de l’aile.
Les collègues, séparés ou divorcés, insistent pour m’inviter à boire un verre après le boulot, afin de me tirer les homonymes du nez.
Comme partout en France, plus de trente pour cent de nos employés masculins sont divorcés.
Un sur trois, cela donne à réfléchir.
Très peu vivent avec de nouvelles femmes.
La plupart sont seuls.
Avec le temps, même leurs enfants ne veulent plus les voir.
L’un d’eux répète une phrase qui, en l’entendant la première fois, me glace le sang:
― Jeune, t'as tes amis et c’est la fête… Marié, t'as ta famille et c’est la joie… Divorcé, t’as plus personne et c’est la mort.
Mais, ce que je ne peux pas leur avouer, c’est que ma femme s’est brutalement sexualisée.
Et c’est ça le problème!
Parfois, le soir, Julie se colle contre moi sur le canapé.
Je sens sa chaleur.
Je sens ce parfum qui ne cesse de m’envoûter.
Parfois, tout en savourant un bon verre de bordeaux, elle frotte mon sexe à travers mon pantalon, jusqu’à me faire bander…
Ce qui prend, en général, moins de dix secondes.
Puis, indifférente au film ou à l’émission de variétés, elle ouvre ma braguette.
Elle penche la tête pour me sucer tandis que je fixe la présentatrice du J.T...
Julie est comme droguée au sperme.
Cette nymphomanie subite…
Ou, disons, cette fixation sur le sexe masculin, se traduit par des expériences nouvelles qui finissent par…
Culminer.
Un samedi soir, nous sommes invités à dîner chez nos amis de dix ans.
Un collègue de l’usine et sa femme.
Nous sommes chez eux en compagnie de deux autres couples mariés.
Le premier choc arrive lorsque je remarque que les hommes présents ne cessent pas de jeter des petits coups d’œil intéressés vers Julie.
Elle les attire comme des mouches!
Je cherche à m’expliquer cet intérêt soudain…
Bon, Julie a toujours été bien en chair et, forcément, la plupart de ses tenues du soir sont plutôt moulantes.
Il est vrai qu’elle a défait un bouton de plus à son chemisier, ce qui laisse mieux deviner sa poitrine généreuse…
Et puis, avec sa nouvelle coupe de cheveux et un maquillage plus prononcé, elle ressemble un peu à…
Une pute de haut vol!
C'est ça!
Je pense aussitôt à Valérie avec ses fins de mois difficiles, en train de se faire baiser dans un Sofitel par des représentants de commerce.
A-t-elle entraîné ma femme dans son cercle vicieux?
Non, je délire…
Ce n’est pas ça…
Pas ça, du tout!
Julie, chez nos amis, affiche simplement, pour la première fois peut-être, sa sexualité.
Son unique message est celui d’être une femme.
Et, il suffit de regarder les autres pour comprendre le vrai problème.
Les femmes de mes collègues sont complètement ordinaires.
Je les imagine parfaitement dans leurs routines effarantes.
Ménage.
Linge.
Courses.
Cuisine.
Devoirs des enfants.
Activités parascolaires.
Associatif débilitant.
Week-ends écolo-sportifs à la noix.
Soirées mortelles entre collègues d’un mari qui ne bande plus.
Julie rappelle à ces hommes qu’une femme c’est aussi le plaisir…
C’est ça...
Ils sont comme des adolescents dans une surboum de quartier qui voient danser, pour la première fois, une copine de classe subitement sexuée…
Elle porte des talons aiguilles.
Elle est moulée dans une paire de jeans serrés.
Elle a des nichons…
Elle se trémousse le cul.
C’est pareil…
Julie les fait tous bander.
Mais, cette attirance, que ma femme produit sur les autres hommes, m’intimide et m’inquiète affreusement…
C'est que, moi aussi je la désire…
Même en sachant que, après la soirée, nous retournons chez nous pour une séance de baise, je ne suis plus très à l’aise.
Julie est trop!
Trop femme.
Trop sexe.
Trop libre.
À ce rythme effréné, elle va finir par s'envoler…
― Tu les as rudement bien chauffés, ce soir, je confirme, en caressant sa chatte après y avoir éjaculé.
Julie a allumé sa bougie d’amour.
― Qui?
― Tous les hommes ce soir, chez les Dumortier... Ils ne pensaient tous qu’à une chose, hein… Te baiser.
― T’étais jaloux?
― Oui et non…
― Pourtant c’est toi, mon cher mari, qui vient de me baiser.
― C’est vrai…
― T’as peur que je les…
― Non, c’est pas ça.
― Je te l’ai dit Louis… Ma chatte et mon cul te sont réservés.
Je soupire avant d'ajouter:
― À propos de cul… Maintenant, que tu en parles.
― Tu aimerais le baiser, c'est ça? Tu aimerais y mettre ta queue?
La sodomie est un peu le dernier tabou que j’ai.
Pas que je ne me sois pas masturbé des milliers de fois, en fantasmant sur le sujet.
Mais, pour de vrai, cette pratique réclame un niveau d’intimité que je n’ai jamais atteint.
Et voilà, à présent, que Julie m'offre son cul sur un plateau.
― T’as envie de mettre ta queue dans mon gros cul? me demande-t-elle avec malice.
Comment dire non à pareille proposition?
Quel homme refuserait?
D’ailleurs, mon sexe répond à ma place, en reprenant aussitôt de sa vivacité.
― Ça va te faire mal, je rationalise.
― Attends…
Julie se dresse d’un bond.
Elle ouvre le tiroir de sa commode.
Elle ramène un tube de gel lubrifiant et un préservatif.
Elle me les tend.
Puis, elle se tourne vers le bas du lit en calant nos oreillers sous son ventre.
À genoux derrière elle, j’ai son cul à hauteur de sexe.
Je contemple la beauté de ses formes, à la lueur de la bougie.
― T'es rudement belle, tu sais…
― Et pourtant, ce n’est pas à moi que tu vas penser.
― Comment ça?
― Pense à une des femmes de ce soir… Pense que c’est elle que tu vas enculer.
― Mais…
― Laquelle te plaisait le mieux? Laquelle te ferait le plus bander, si elle t’offrait son cul? Jacqueline? Jacqueline, avec ses petits airs de Sainte-Nitouche... Elle t’offre son cul… Là, pendant l’apéritif… Pendant que tout le monde regarde. Elle veut que tu lui bourres le cul… Pas la chatte, Louis. Le cul!
La voix excitée de Julie et la description du fantasme agitent mon esprit pour me faire bander.
J’enfile le préservatif.
Je l’enduis d’une épaisse couche de gel.
― Oui, Louis, bourre-moi le cul! Vas-y! Je suis ta petite Jacqueline... Je suis la femme de ton chef de service... Défonce-moi le cul! J’en meurs d’envie!
Doucement, j’écarte les deux globes pour révéler le but tant désiré.
En fait, je ne pense pas à une des femmes de la soirée.
Je n’ai pas besoin de fantasmer.
C’est Julie que j’ai envie d’enculer.
Ma propre femme!
Dans son gros cul.
Le rêve d’une vie.
Un rêve tant de fois imaginé que j’en pleure presque de gratitude.
Plaçant ma queue contre son anus, tandis qu’elle caresse, furieusement, sa vulve par en-dessous, je m’y enfonce extrêmement doucement.
Je m’attends à de la résistance…
Mais non, j’y plonge avec une facilité déconcertante.
Julie se cabre légèrement, en lâchant un râle de satisfaction.
― Vas-y, bourre-moi le cul, Louis! Vas-y, dans mon cul! Depuis le temps que tu en rêves… Tu sens comme c’est serré. Comme c’est bon...
Arrivé au plus profond, je ne peux pas me retenir.
Elle me dirait d’arrêter immédiatement que je ne le ferais pas.
Le lubrifiant offre dans ce passage sensible un confort inégalé tout en assurant une fluidité incomparable.
Julie est trop excitée pour m’encourager verbalement.
Je lui pompe l’anus dans un plaisir absolument divin.
Putain, quel pied!
Le pied d’avoir enfin conquis une femme de tous les côtés…
D’avoir conquis son intimité la plus secrète.
D’avoir atteint le sommet.
C’est un moment de réalisation amoureuse, mêlée à une jouissance phénoménale.
Je jouis comme jamais, en criant:
― Je te baise le cul, ma salope!
J’éjacule.
Julie frémit sous moi.
Sans vraiment savoir si elle aussi a joui, je m’écroule sur elle de tout mon poids.
J’ai le sexe empalé dans son cul.
Le nez contre son dos.
Je sens la transpiration abondante qui fusionne nos deux corps.
Je sens ses spasmes musculaires qui tirent sur ma queue.
― C’était…
― C’était merveilleux, souffle Julie, en tournant le visage vers moi.
Je comprends, à cet instant, qu’une femme pareille…
Je ne peux pas la laisser s'envoler.
Elle est tout ce que je désire.
Julie est parfaite.
Le plus grand trésor de ma vie…
Et même si elle n’ouvre plus jamais une boîte de petits pois ou ne me prépare plus de poulet à la crème, je ne pourrais jamais la quitter.
Mon sexe dégonflé quitte son petit trou.
J'enveloppe le préservatif souillé dans un mouchoir en papier que je jette au sol.
Julie vient contre moi.
― C’était bon, me dit-elle, en m’embrassant. Tu devrais essayer.
― Essayer?!
― Je peux acheter une ceinture avec un gode… J’ai vu un modèle dans un Sex-shop qui me caresse le clito en même temps. Ça doit vraiment être génial…
― T'étais dans un Sex-shop?
― La fois, avec Valérie… On n'est pas allé au cinéma… C'est là qu'elle nous a emmené et après on est aller boire des coups. J'avais pas idée de tout ce qui existait… Et oui, je crois que j'aimerais bien essayer de me mettre à ta place… Voir comment ça fait de dominer… D'enculer… Et puis, si moi je le fais, tu peux le faire aussi, tu sais.
― C’est que…
― C’est que, quoi?
― Je n’y ai jamais pensé.
― Tu vois, tu viens à peine d’atteindre un sommet que la montagne se dresse encore plus haut devant toi.
― Je ne sais pas, Julie…
― T’affole pas, Louis… On a tout le temps d’y réfléchir. C’est le plus beau avec le sexe… L'appétit revient toujours. Et puis, chaque chose en son temps. Le plus important, surtout, c’est de ne jamais arrêter de baiser.
― Ah bon?
― Oui, je suis toute à toi… Dis-moi ce qui te fait plaisir… Si tu veux que je te suce au cinéma ou en voiture. Si tu veux me baiser quand on est chez mes parents. Même dans leur caravane... Je ne veux surtout pas arrêter.
― Pourquoi maintenant?
― Parce qu’il ne faut jamais arrêter, Louis… Je crois que c’est ça qui n’allait pas chez moi. Dans ma jeunesse, j’avais cette générosité… Je ne sais pas pourquoi. À cause, peut-être, de mon expérience, très jeune… Ça ne me faisait pas peur de baiser. Je disais rarement, non… Avec des garçons de mon âge ou des plus âgés… J’avais même un prof d'anglais que je suçais après les cours… Il me ramenait dans sa DS noire, le vieux modèle tu vois… On s’arrêtait dans un coin, à un carrefour, à la sortie de la forêt… J’avais seize ans. Je le suçais pendant qu’il regardait les voitures qui passaient sur la Nationale. Je crois qu’il aimait le risque d’être pris, plus que l’acte en lui-même… Forcément, j’étais toujours invitée aux soirées. J’étais la fille facile à emballer. Trois danses et puis, si le garçon me plaisait, je l’embrassais… Ça finissait sur un canapé, dans un coin sombre, avec des mains partout… Je le suçais ou j’ouvrais les cuisses parce que j’étais toujours trempée… Une vraie salope. Il y avait pas mal de filles qui me détestaient. Mais, il y en avait certainement quelques-unes qui enviaient ma liberté… Salope... J’étais la salope. Parce qu’il y a des filles, comme ça… Elles existent, tu vois… Et, ça a duré, jusqu’à ma formation… Tu ne peux pas savoir comment mes parents étaient inquiets. Ma sœur, tout l'opposé de moi, me détestait. Mais, après mon premier stage sérieux en entreprise… Lorsque j’ai changé de ville… J’ai décidé d’arrêter. Comme on arrête de fumer. D’un coup... À partir de ce jour-là, j'allais dire, non… Parce que, ce que je voulais, à présent… C'était un mari et une famille. Ma phase de salope était terminée. Alors, j’ai arrêté d’être moi-même, et, d’une certaine façon, j’ai eu ce que je voulais… Sauf, peut-être… Le plus important.
Couché sur le côté, j’écoute son passé tout en réalisant beaucoup de choses.
Les parents de Julie qui m’accueillent en héros.
Le sauveur sérieux qui a su domestiquer leur fille.
En faire une femme respectable…
Une vraie femme d’intérieur.
Et les remarques aigries et méchantes de la sœur, toujours en bisbille, toujours à menacer de dire la vérité.
Et même du côté de mes parents, je comprends les reproches d’avoir choisi une femme, du coup, beaucoup trop réservée.
Une femme frigide et stérile.
― Puis, quand j’ai rencontré Valérie, la voisine, et qu’on a parlé de parfums et de mode. De ce que c’était que d’être une femme… J’ai réalisé que je devais être moi-même. Je devais m’en foutre d’être une salope, surtout vis-à-vis de l'homme à mes côtés. Et puis, maintenant, je suis rassurée… Parce que je sais que j’avais raison. J’ai enfin tout ce que je voulais.
Julie pose les deux mains sur son ventre.
― Tu… Tu…
Tiens, le pipeau se remet à jouer.
― Je suis enceinte, Louis.
La nouvelle me tombe dessus comme un astéroïde sorti de l'infini étoilé.
― Tu… Tu…
― C’est encore tout neuf… Ma gynéco a dit que, vu mon âge et des années d’infertilité, ça pouvait ne pas prendre… Mais, tu vois, je sais que ça va prendre parce que je sais ce dont j’ai besoin.
― Quoi?
― De la baise… Du cul… Du sperme… C’est ce qui m’a réveillée, à l’intérieur. C’est presque magique, tu sais. J’ai fait un dernier souhait… Il a été exaucé. Je le dois beaucoup à Valérie. Elle a un don, tu sais. C’est une sorcière… Mais, dans le bon sens du terme. Une femme qui a des pouvoirs de guérison. Une femme qui sait aider les autres femmes.
Julie en a la larme à l’œil.
Je suis tout aussi ému.
Valérie, une sorcière?
Je l’avais déjà deviné avec ses philtres d’amour, ses bougies infernales et ses regards hypnotiques.
A-t-elle permis l’impossible?
L’impossible, au prix d’une révolution sexuelle…
― Mais, avec ton job à plein temps…
― Tout ça fait partie de la cure, Louis. Je ne vais surtout pas arrêter. Et puis, regarde Valérie… Elle a une petite fille et elle travaille à plein temps. Et… Elle n’a pas de mari pour l’aider.
― Tu devrais au moins ralentir…
― Non, Louis… Être enceinte n’est pas une maladie. Bien au contraire, je dois accélérer. C’est parce que j’ai changé d'état d'esprit que le miracle s’est produit. Et ton sperme m’a bien aidée…
Évidemment, je suis fier d’avoir contribué mais je suis encore sous le choc.
Je n’arrive pas à imaginer, l’après…
Nos vies…
Forcément bouleversées.
― On le dit aux autres? Aux parents? je demande, en imaginant la réaction de joie de mes parents.
Le bouchon de champagne qui s'envole.
― Surtout pas! Je te le dis dans un moment d’intimité, Louis… C’est notre secret. Notre plus grand secret... Nous le dirons aux autres que quand nous ne pourrons plus le cacher… Garde le secret, Louis… Promets-le-moi! Enferme-le, dans ta mallette de l’entrée.
― Ma mallette?
― Je suis peut-être une salope mais je ne suis pas stupide pour autant… Je sais que tu y caches des trucs qui te font bander. Quoi que ce soit, je m’en fiche. Des revues de cul… Des films fétichistes avec des femmes qui urinent… Tout m’est égal, tu sais. Mais, ce n'est pas la peine que tu t’enfermes dans les toilettes. Si tu veux fantasmer, fais-le avec moi… Parce que j’ai besoin de ton sperme pour que notre enfant grandisse. Dans ma bouche… Dans ma chatte… Dans mon cul… C’est… Quand tu veux, autant de fois que tu veux. Et si t’as besoin de regarder des autres femmes pour bander, c’est pas un problème… Tu peux tout me raconter. Parce que… Je t’aime, Louis… Je ne veux jamais te quitter.
Julie ne va jamais me quitter.
Le même pacte que je venais de faire, à son sujet…
Comment en être certain?
Comment le prouver?
Il n'y a pas à hésiter…
Dans l’intimité d'une folle nuit de révélations, je vais chercher la mallette du placard de l'entrée.
Je me confesse.
Raconter mon histoire avec la petite culotte de Chloé est une libération de l’esprit, à un point que je n’ai jamais imaginé.
Je comprends le pouvoir de la confession religieuse.
La joie libératrice qu’elle puisse insuffler…
À la manière d’un curé tenu par le secret, Julie est extraordinaire de compréhension.
Elle est également fascinée par mon audace et par ma fixation.
Elle prend même la deuxième culotte de Chloé.
Elle inspire pour voir si la drogue fonctionne sur elle.
De voir ma femme sentir la petite culotte aux chatons me fait bander.
Malgré deux éjaculations préalables, j’ai encore assez de force pour un 69...
Je n'ai aucun scrupule à l'exiger.
Plus tard, c’est à ma merveilleuse femme, repue de mon sperme, que je raconte l’histoire complète.
Le parfum d'anniversaire.
La photo.
Aussi, le string de Valérie.
― Je ne comprends toujours pas très bien son geste…
― Défense maternelle, rétorque Julie, en examinant le tissu rose.
― Comment?
― Elle voulait te dire qu’elle savait tout… Mais, sans t’effrayer… Ce string, c’était l’assurance que tu n’allais pas passer à l’acte.
― Elle pouvait m'en parler…
― Non… Il y a des choses que l’on ne se dit que dans l’intimité… Il faut être tout nus, pour vraiment se parler… Et, sans intimité, il est impossible de vraiment dialoguer. De tout se dire… De tout révéler… Si ces moments n’existent pas, malgré l’affection commune d'un couple, ce n’est que le mariage de deux étrangers… Alors, Valérie, te parler? Comment aurait-elle fait? Tu voulais qu’elle te cause dans l’ascenseur? Te dire quoi? Te réprimander? Tu aurais joué au naïf… Tu aurais tout nié. Avec son string, elle t’a donné un petit moment d’intimité… Ce string disait tout ce qu’elle avait à te dire… Et peut-être plus encore.
― Tu ne vas pas lui en parler.
― Jamais! Je suis une amie mais je ne suis pas intime avec elle… Il n’y a que toi dans ma vie, Louis. Il n'y a que toi à qui je raconte tout. Et, quand je pense à Valérie qui vit toute seule, je mesure encore mieux la chance que j’ai. Dire que, pour ouvrir la porte du merveilleux, il suffit de baiser… Mais, la jouissance, ce n'est que la clé… Pour accéder au moment d'après… Jouir, ensemble, ça ouvre la porte sur la liberté… La liberté de dire la vérité.