En fin de souper, après un monologue à n'en plus finir, une fois son parfait avalé, le compagnon de Florentine essuie ses lèvres théâtralement.
Il rote discrètement.
Il se lève d'un bond sans prévenir.
— Le pharaon m'attend..! déclare-t-il, en se frottant les mains. Depuis ma première visite au château, j'ai amélioré ma compréhension de ce jeu... Ce soir, je compte bien m'en mettre plein les poches... La chance ne sourit qu'aux esprits bien préparés…
Comme à l'arrivée, il présente sa main à l'adolescente.
Florentine pose sa main gantée sur la sienne.
— À tout à l'heure, ma chérie... Tu étais parfaite... Une véritable déesse de compréhension...
L'homme exécute un baisemain raffiné avant de s'éloigner.
Un peu déboussolée par ce départ brusque, Florentine regarde autour d'elle.
Les aphrodites sont encore présentes.
Seule Flavie n'est plus dans la salle.
Ce devait donc être prévu.
Un protocole du sacrifice...
Florentine se lève délicatement.
Les portes qui donnent sur le hall d'entrée sont à nouveau fermées.
Blandine ouvre celles qui mènent à la salle de bal.
Elle tape dans ses mains gantées.
— Mesdemoiselles, changement de costume… Vite..! Vite..!
La troupe des vingt filles de joie se dépêche vers les loges en souterrain, en empruntant un nouveau passage très étroit.
Florentine est pleine d'interrogations.
L'agitation est telle qu'elle n'a pas le temps de parler.
Blandine continue de frapper dans ses mains pour donner la cadence.
Elles doivent se hâter.
Florentine retrouve les loges.
Églantine l'attend en fumant une cigarette qu'elle écrase au sol en la voyant arriver.
— C'était bien le souper..? demande-t-elle, avec enthousiasme. Combien de capotes..?
— Je n'ai rien fait...
— Il va se rattraper… Tu as lequel..?
Tout en bavardant, Églantine commence à la déshabiller.
— J'ai le plus âgé…
— Alors, il aura le plus d'expérience… Il retient sa monture pour mieux sauter...
Tout en s'activant, Églantine ricane de son bon mot.
Elle commence par la perruque qu'elle dépose soigneusement sur la tête-mannequin.
— Étais-tu une aphrodite quand tu avais mon âge..?
— Non..., répond Églantine, sans hésiter. Il devait me manquer quelque chose... Mais sache, qu'avec le temps, je me suis bien rattrapée... Je ne peux plus me passer des hommes, tu sais... Ce que je préfère chez eux, c'est leur visage à l'instant de l'éjaculation... L'emprise que nous avons sur eux est une célébration... Tu vas voir... C'est divin...
— Mais, les aphrodites... Tu en connaissais... Que sont-elles devenues..?
— Eh bien, non... Pas vraiment... Tu vois, il y a encore des mystères... Même pour moi...
Après quelques minutes, Florentine se retrouve nue.
Elle ne conserve que ses bas et ses souliers.
Le ruban autour de son cou est remplacé par un anneau de cuir noir.
Sur le devant est gravé son chiffre, le XXI.
Armée de deux éponges fines, Églantine s'attaque au maquillage.
Le blanc est retiré.
Usant d'un trait noir, elle allonge les yeux.
Elle rougit les lèvres.
Touche finale, elle ajoute un point noir au-dessus de la fente du con de Florentine afin d'accentuer l'innocence.
Florentine trouve le résultat indécent.
Quels plaisirs ont les hommes âgés à corrompre des enfants..?
— Tu es parfaite.., commente Églantine. Comme ça, je suis certaine que tu vas lui ouvrir l'appétit…
Florentine regarde autour d'elle.
Les autres aphrodites lui ressemblent.
Églantine l'embrasse sur les lèvres avant de lui tapoter le cul pour l'envoyer filer.
— Je te verrai demain… Bonne nuit, ma chérie... Amuse-toi bien...
Libérées de leurs grandes robes, les aphrodites, nues à présent, empruntent le même chemin qu'au début du souper.
Elles débouchent dans la bibliothèque.
Dans l'excitation généralisée, chacune part à la recherche de son client.
Florentine essaie de ne pas penser à l'indécence de son accoutrement.
Se présenter ainsi devant un homme inconnu...
Être à lui, pour la nuit...
Elle soupire lourdement.
La leçon apprise...
La pudeur n'existe pas.
Seule la nature domine.
Est-ce si facile..?
Florentine retrouve son compagnon.
Il est dans la salle de jeu, assis au centre de la table de pharaon.
Les cartes sont étalées sur le tapis vert.
Florentine ne sait pas comment se comporter.
Elle observe les autres filles qui se placent sur la droite de leur partenaire.
Elle fait de même.
L'homme aux cheveux gris lève un regard vers elle.
— Florentine, belle enfant… Viens me souffler un peu de ta bonne fortune... Je crois que j'en ai rudement besoin...
L'homme glisse la main droite entre les cuisses nues de Florentine.
Elle frissonne de ce premier contact masculin.
Les mamelons de ses seins raidissent.
Tout en regardant le jeu, l'homme glisse un doigt qui s'aventure dans le creux de sa vulve.
Florentine chavire sous l'effet de l'attouchement vicieux.
— Nue, tu es encore plus magnifique… J'ai beaucoup apprécié notre premier souper ensemble... Tu sais bien écouter… C'est une qualité qui se perd de nos jours. Tu es exactement le genre de petite catin que j'aime... Silencieuse… Reconnaissante... Soumise... Ah, si toutes les femmes de la terre pouvaient être comme toi…
Tout en lui parlant, l'homme caresse son con d'un léger va-et-vient.
Enfin, il retire sa main pour reprendre ses cartes à jouer.
Une hécate verte propose aux joueurs des digestifs.
L'homme refuse le sien.
Il est concentré sur le jeu.
Florentine cherche à comprendre la finalité.
Victorine, une hécate noire, joue le rôle de banquier.
Une série de treize cartes à jouer, de l'as au roi de pique, est dessinée en U sur le tapis vert.
À chaque tour, Victorine tire deux cartes du sabot qu'elle laisse face cachées.
Les joueurs disent gagnante ou perdante en misant des jetons colorés sur les espaces des cartes.
Ceci fait, Victorine tourne d'abord la carte du banquier.
Les mises sur cette carte sont systématiquement perdues.
Elle tourne ensuite la carte anglaise.
Selon la carte révélée par Victorine et la position supérieure ou inférieure de leur mise sur le tapis, les hommes expriment la joie ou le mécontentement.
Madame est généreuse avec ses clients.
Chez elle, les enjeux gagnants sont triplés.
Le compagnon de Florentine ne s'intéresse plus à elle.
Elle commence à s'ennuyer.
Elle est fatiguée de rester debout à ne rien faire.
Lors d'un moment propice entre deux parties, elle se penche à l'oreille de l'homme pour lui dire...
— Je vous prie de m'excuser, monsieur… Je dois pisser...
— Oui, moi aussi… Sois gentille et va me chercher un pot...
Florentine s'éloigne.
Les pots de chambre de la salle de jeu sont dans un placard sur le côté.
Elle croise Caroline.
— Il est comment le tien..? murmure Caroline, au creux de son oreille.
— Bavard… Et le tien..?
— Belliqueux… Je sors juste du Salon des Curiosités... Alors, t'es pas à plaindre... Pour le moment...
Caroline s'éloigne en exhibant son cul violacé.
Florentine s'empare d'un pot de chambre ancien, richement décoré.
Lui aussi a un œil dessiné dans le fond.
L'œil oudjat du dieu Horus...
Elle revient vers la table de jeu.
L'homme la sent approcher.
Il se tourne vers elle.
— Pisse la première, mais que je te vois bien… Je veux encore jouer ce tour…
L'homme retourne à son jeu.
Florentine se positionne.
Elle baisse le nez.
Elle écarte les cuisses.
Elle se sent observée par les autres joueurs.
Elle vide son urine d'abord timidement puis à grand jet.
Soulagée, elle garde le pot de chambre devant elle.
Cette fois, l'homme se dresse.
Florentine élève le pot à sa hauteur.
Sans gêne, il sort le bout de sa verge de son pantalon.
Un sexe d'homme épais au fond d'un nid de poils gris...
Florentine est fascinée par le gland qu'il décalotte.
L'homme lève les yeux au plafond.
Il urine copieusement, indifférent aux regards de ses compagnons.
L'odeur est forte mais s'atténue rapidement.
— Merci, Florentine… Je n'arrive pas à gagner, ce soir... Nous n'allons pas rester trop longtemps. Mais, tu sais ce qu'on dit… Malheureux au jeu, heureux en amour...
Pour la première fois de la soirée, il pose ses lèvres sèches contre les siennes tout en refermant son pantalon.
Florentine ramène le pot vers le placard.
Dans l'ombre, une fille de chambre attend pour le lui prendre.
Benoîte…
Elles échangent un regard.
Florentine lui offre un petit sourire complice.
Benoîte baisse les yeux.
Elle disparaît en vitesse en tenant le pot d'urine entre ses mains.
Florentine revient à la table.
Au fur et à mesure de ses pertes d'argent, son client râle de plus belle.
— Bordel de putain de dieu, je n'ai donc pas de chance… Que se passe-t-il..? Je suis absolument certain que cette carte a été jouée...
Malgré sa déveine, l'homme continue de parier.
Après une demi-heure d'un ennui mortel pour Florentine, il se lève d'un bond.
— Merde..! Fais chier..! Vraiment pas la niaque… Je vais monter... Bonne nuit, messieurs… Je suis plumé...
L'homme tire Florentine par la main sans ménagement.
Ils longent le couloir des boudoirs.
Ils coupent à travers le Salon des Messieurs, très animé.
Florentine voit, ici et là, des couples enlacés.
Apolline est la plus occupée.
Elle subit une double pénétration.
Florentine et son client traversent le hall d'entrée avant d'emprunter le grand escalier.
Elle se demande quelle heure il est.
Si elles ont commencé à minuit, il doit bien être trois heures du matin.
L'heure de tous les méfaits...
Le long du couloir de l'étage, l'homme tient Florentine par la taille.
Un adulte en fin de vie, habillé d'un smoking noir élégant, accompagne une jeune fille de quinze ans, nue, à l'exception de ses bas, de ses chaussures à talons aiguilles et d'un collier de chien autour du cou.
Un instantané de luxure…
Digne d'un photographe de renom...
Capturer l'absolu libertin...
En noir et blanc...
L'immortaliser dans un grand livre blanc...
Ils arrivent devant la porte du XXI.
Florentine entend la serrure se déclencher automatiquement.
Elle pousse la porte.
La chambre est prête.
Les chandeliers sont allumés.
Un feu brûle dans la cheminée.
Le lit est ouvert.
L'homme, encore sous le coup de ses pertes au jeu, défait son nœud papillon rageusement.
Il ouvre trois boutons de sa chemise.
Il s'installe dans un grand fauteuil.
Il regarde Florentine qui ne sait pas comment se comporter.
— Sous cet éclairage naturel, Florentine… Tu es encore plus magnifique... Reste un peu devant la cheminée… Ôte tes bas et ton collier de chien... Je veux t'admirer sans rien…
— Oui, monsieur...
Florentine obéit.
Elle se déplace ensuite vers l'âtre.
L'homme la fixe avec intensité.
— Baisse un peu le nez… Tourne la tête sur ta gauche. Place tes mains devant ton con… Oui, c'est parfait… Ne bouge plus... Tu exprimes la retenue, la timidité et, malgré ta nudité, l'innocence absolue… C'est une vraie valeur de nos jours... Les enfants modernes sont exposés à trop d'informations… À peine entrées à l'école primaire, les petites filles sont confrontées à des verges et à des culs… Les petits garçons, et je ne les condamne pas pour autant, ont des téléphones portables... Ils font semblant de jouer à des jeux mais ils savent comment accéder à des sites interdits... Des images de Sodome et de Gomorrhe… La pornographie du grotesque... Les fillettes réagissent lorsque le petit camarade leur colle ces images sous le nez... Une fellation… Une sodomie… C'est insensé..! Je pense que madame Moreau a raison en termes d'éducation...
L'homme se lève.
De la carafe en cristal, il se sert un petit verre d'alcool.
— Qu'est-ce que je disais..? Ah, oui… L'éducation des filles… C'est un de mes sujets préférés. Tu verras que les hommes s'y mêlent sans arrêt. À ton époque… Je veux dire, au dix-huitième siècle… Ils y allaient tous de leurs pamphlets… Comment bien éduquer une jeune fille à peine pubère..? Vaste sujet… Évidemment, ils ne se tracassaient pas de les questionner... Ils étaient friands d'études naturelles mais ne posaient pas la moindre question aux intéressées... C'est qu'à l'époque, ils pensaient que les filles étaient bêtes comme chou… Qu'elles ne savaient rien du tout… Qu'elles ne vivaient que de sentiments et de besoins naturels... Heureusement, nous progressons… Moi, j'adore questionner les petites filles sur leur sexualité... Surtout celles des femmes que je séduis… Je trouve des petits moments où nous sommes en tête à tête... Je leur demande mille et une questions sur leurs petits corps bourgeonnants... J'adore les voir rougir… Cette petite innocence... Ces petites fleurs, qui flétrissent si vite, après…
L'homme boit son verre, en rêvassant.
— Tourne-toi maintenant… Pose les mains contre le manteau de la cheminée... Plus loin, en croix... Maintenant, écarte les jambes… Cambre tes reins... Ne bouge pas... Sens-tu, contre tes seins, la chaleur qui monte du feu..?
Florentine se positionne.
L'homme approche.
Il pose ses mains sur son corps.
Florentine réagit sous la caresse mais ne quitte pas la pose.
Elle ferme les yeux.
L'expérience est nouvelle.
Des mains d'homme…
Délicates...
Le bout de ses doigts...
L'éveil des sens...
Le feu est proche.
Des langues de chaleur excitent le devant de son con.
Elle brûle...
Sans ménagement, l'homme enfonce un doigt loin dans son cul.
Florentine râle de surprise en ouvrant les yeux.
Il fait tourner son majeur comme s'il cherchait un objet.
Florentine réagit de douleur mais se laisse faire.
— Tu es belle, Florentine… J'honore ce jeune corps que la nature t'a donné... Ton cul est la perfection même… Quand je croise les filles modernes dans la rue, toutes boudinées par le sucre et les graisses, enlaidies par les botox et autres filouteries… Je me dis qu'elles auraient dû être avortées... Toutes..! Les miséreux ne devraient pas avoir le droit de procréer. Jamais..! Connais-tu le livre anglais… Le Meilleur des Mondes..?
— Non, monsieur...
L'homme retire son doigt de son fondement.
Il le suce.
— C'est vrai… J'oublie que madame Moreau a une aversion pour tout ce qui vient d'Angleterre... Mais, l'idée est très bonne… Les misérables de cette terre ne devraient jamais avoir le droit de se reproduire... Seule la science peut créer des êtres parfaits... Des êtres comme toi, ma douce chérie…
L'homme la tire à lui.
Il la retourne.
Ils se font face.
— Déshabille-moi...
— Oui, monsieur...
Florentine fait de son mieux pour aider l'homme à se dévêtir.
Bien vite, il est nu.
Son corps reflète son grand âge.
Ses chairs sont flasques et fripées.
Les poils de son pubis sont gris et épais.
Sa verge est courte et épaisse, le gland recouvert d'un prépuce long.
Il ne bande pas.
Reprenant son verre d'alcool à la main, il s'assoit dans le fauteuil.
Il lève une jambe sur l'accoudoir pour mieux exposer son entrejambe.
— Va chercher un pot de chambre…
— Oui, monsieur...
Florentine revient avec celui de la table de chevet.
— Mets-toi au-dessus, pour chier… Devant moi...
— Monsieur, je ne sais pas si j'ai envie.
— Fais ce que je te dis, catin..!
Florentine pose le pot de chambre sur le beau tapis.
Obéissante, elle s'accroupit un peu de côté.
— Regarde-moi dans les yeux… Maintenant pousse, Florentine... Pousse fort… Je veux voir ton visage rougir... Ton innocence, se transformer… Je veux ton humiliation...
Florentine pousse son fondement.
Elle se concentre et cherche à expulser ce qu'elle peut.
Rien ne vient.
— Plus fort..! Plus fort..! Tu es belle, ainsi… C'est un spectacle réjouissant que de voir ton visage se tordre avant l'excrétion...
Florentine poursuit l'effort.
Un petit résultat tombe au fond du pot.
— Excellent…
L'homme approche pour mieux apprécier la déjection.
— C'est peu… Demande à la cuisine de te préparer des lentilles et des haricots... C'est ce que je fais toujours, en préparation... Regarde...
L'homme se positionne loin au dessus du pot de chambre.
Il fléchit à peine les genoux.
Sans effort, un long serpentin de merde molle coule de son cul.
L'odeur est asphyxiante.
La merde est tombée en partie sur le tapis.
— Tu vois, ce que je veux... Rien à voir avec ton petit caramel dur...
Satisfait, l'homme admire le résultat.
Il retourne ensuite vers le fauteuil.
Il se positionne sur le rebord afin de remonter ses jambes.
Il écarte ses cuisses en s'aidant de ses mains.
Le trou de son cul exposé est bien merdeux.
— Viens me torcher avec ta langue...
Florentine est clouée sur place.
Elle n'a jamais vu une position aussi ridicule.
Elle pourrait en rire à gorge déployée si elle n'était pas intimidée par la circonstance.
— Allons, ma petite catin... Je sais que vous êtes préparées à tout...
Florentine avance lentement.
Elle se prosterne devant lui.
Elle approche son visage du trou noirci par les excréments.
La merde ne l'effraie pas.
Elle en a suffisamment goûté en compagnie des filles de chambre.
Elle est surtout fascinée par le trou noir.
Ouverture sur l'inconnu...
— Allez, putain..! Avant que ça sèche..., s'impatiente son client.
Elle avance la langue pour répondre au souhait.
Le nez dans la merde, elle ne voit plus l'homme.
Elle ferme les yeux.
Un infime moment d'évasion...
Elle n'est pas dégoutée.
La faim l'aide à lécher avidement.
C'est toujours aussi bon.
— Bravo, mon enfant... Tu es parfaite... Je ne le dis pas assez... Ah, si toutes les femmes de la terre étaient comme toi...
L'homme se redresse sur son séant.
Il tire Florentine à lui.
Elle se place sur ses genoux.
— Laisse-moi goûter...
L'homme l'embrasse en amant.
Il plante sa langue au plus profond de sa bouche.
Il aspire sa salive chargée.
— Excellent... J'espère que tu en feras autant pour moi, la prochaine fois... Mais, pour aujourd'hui, ce sera suffisant... Viens que je te positionne Florentine… Ta petite merde aura graissé ton conduit... Je vais pouvoir t'enculer...
Ils se lèvent.
Florentine se souvient des ordres de Blandine.
Elle cherche la soupière.
— Le préservatif, bien entendu..., commente le vieux monsieur.
L'homme bande nettement mieux, à présent.
Il prend l'objet des doigts de Florentine.
Il déchire la protection de ses dents.
Il s'en habille lui-même.
— Tu vois, je sais que c'est important… Allez, viens-vite ma belle… Je te veux sur le fauteuil à m'offrir ton cul...
Florentine assume la position.
Elle est nerveuse à l'idée de subir une sodomie masculine.
L'homme est vite derrière elle.
Elle pense à Pauline qui aimait la prendre ainsi.
— Si ta merde avait été plus grasse, cela aurait été plus facile… Penses-y, lorsque tu prendras plus tard un amant… Il appréciera, infiniment... Le cul et la merde ne font qu'un..! Trois, cinq, un... Un vieux code libertin... Dans l'ancien temps, on glissait le billet à une dame pour voir si elle était initiée...
L'homme s'enfonce dans l'anus de l'adolescente sans ménagement.
Florentine serre des dents.
Elle réagit d'un petit cri de douleur.
— Les libertins comme moi n'aiment que les culs… Ton con, tu pourras le garder pour ton mari... Ton cou, pour ses copains...
L'homme entame son va-et-vient.
Il garde un rythme lent.
Trois petits mouvements, suivis d'un plus profond...
— Le cul ne déçoit jamais... Il est le centre de l'univers... Comme le trou noir, au centre de notre galaxie... Le mystère, tu comprends... Le mystère qui avale la vie... Le mystère du néant...
Florentine essaie de ne pas montrer son dégoût pour cet homme.
Elle pense à toutes les fois où Pauline l'a battue.
La douleur ne lui fait rien.
Par contre, elle pense au théâtre.
Au public...
Elle sait que les duègnes la regardent.
Si la performance est mauvaise, elle sera fouettée par une hécate noire.
Blandine...
Elle laisse échapper des petits cris simulés de plaisir.
— J'adore ces doux moments de la vie…, commente le vieux monsieur sur un ton satisfait. Un bel hôtel à la campagne... Un feu de cheminée romantique… Une putain mineure que j'encule… Que vouloir de plus dans la vie..? Je me détends pour la première fois depuis des semaines… La déception est une activité éreintante, tu sais… De voir ton cul de jouvencelle me calme beaucoup... Il me redonne de l'élan pour continuer à œuvrer… J'ai tant de femmes à décevoir... Tant de larmes à leur arracher... Tant de souffrances à distribuer...
Florentine ne l'écoute pas trop.
Elle serre des mains les bords du fauteuil.
Elle continue de geindre.
De feindre un plaisir inexistant...
L'homme est peut-être âgé, mais il est endurant.
Il soliloque sans fin.
Alors, elle s'évade par la pensée.
Il est minuit rue Lavoisier.
Le vent souffle derrière les carreaux.
Il fait chaud dans son petit lit.
Elle tourne les pages.
Elle rougit d'excitation, en se faufilant dans le dédale des interdits.
— Ah, je vais venir..., dit l'homme, après un long moment.
Il lève le nez au plafond pour déclarer...
— Madame Moreau, je vous paye, à présent… Je vous remercie de votre hospitalité...
L'homme s'enfonce au plus profond de Florentine.
Elle sent son spasme.
L'éjaculation...
Florentine ne peut pas voir son visage.
Dommage...
Il reste là, un moment.
Silencieux...
Il se retire enfin.
— Fais ton devoir, Florentine…
Quittant la position, la jeune fille se redresse.
L'homme est debout, les jambes un peu écartées, avec les mains sur les hanches.
Le préservatif pend grossièrement du bout de sa verge.
Inexpérimentée mais décidée à obéir, Florentine applique le geste convenu.
Elle pince le haut du réservoir.
Elle tire sur l'enveloppe.
Le sperme est chaud et épais.
Elle se dépêche vers le conduit.
Elle l'ouvre.
Une rangée de tubes métalliques gravés du XXI...
Elle dépose le préservatif à l'intérieur.
Elle referme le bouchon.
Elle jette le tube dans le trou.
Elle referme la petite porte coulissante.
Elle sourit.
Elle est heureuse d'avoir récolté sa première saillie.
— Viens nettoyer ma verge, ma douce...
Florentine s'agenouille sur le tapis devant lui.
Elle lèche le reste du sperme de sa verge dégonflée.
Le goût lui est inconnu.
Il y a peu de temps, ce geste l'aurait révulsée.
Il aurait provoqué un vomissement.
Adepte de la toilette intime de filles plus odorantes, elle n'est pas rebutée par l'appendice poisseux.
Le goût du sperme est plaisant.
Elle se demande comment ce serait d'en avoir plus dans la bouche.
De tout avaler...
Hélas, c'est interdit.
Le sperme est trop précieux.
— Merci, Florentine... Tu es un amour… Prends un peu d'alcool dans ta bouche.
L'homme lui tend un verre plein.
Elle avale une toute petite gorgée.
— Je vais aller me coucher maintenant... Je suis très fatigué… Nous continuerons demain... J'aime bien te parler... Tu es une jeune fille qui sait bien écouter. C'est si rare de nos jours... Avec leurs appareils électroniques, elles ont toutes la concentration de moineaux... En fait, les hommes des lumières avaient peut-être raison… Les jeunes filles sont plus belles quand elles n'ont rien dans le cerveau...
L'homme se rhabille.
Avant de quitter la chambre, il pose un petit baiser sur les lèvres de Florentine.
— J'espère que demain tu chieras mieux...